Développement humain : Le digital doit être mis au service du développement humain, à travers un meilleur accès aux aides sociales, à la santé, à l’éducation et à la mise en place de services plus simples et mieux adaptés aux besoins des bénéficiaires.
La réduction de la fracture numérique est l’un des principaux enjeux à relever pour réussir le chantier de la transformation numérique du Maroc et pérenniser les avancées qui seront atteintes à l’avenir. D’ailleurs l’inclusion numérique des territoires a été au cœur du plaidoyer de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement. L’engagement étant de poursuivre le déploiement de l’infrastructure pour connecter l’ensemble de la population et d’assurer l’accès universel à Internet de haut débit.
La crise sanitaire a en effet révélé un gap énorme en termes de connectivité et a souligne l’existence de plusieurs zones blanches toujours non servies de connexions de qualité et de débits suffisants pour les usages quotidiens. En effet, la digitalisation se présente comme étant un facteur clé pour faire face aux défis socio-économiques. Ce spectre regorge d’opportunités et ce sur plusieurs niveaux. D’ailleurs, l’amélioration de la qualité de vie des citoyens via le digital fait partie des orientations stratégiques de l’Agence de développement digital (ADD) à l’horizon 2025. L’idée étant de mettre le digital au service d’une société plus inclusive et égalitaire.
Ceci passe par la réduction de la fracture numérique, la formation d’une nouvelle génération de jeunes talents et le développement d’initiatives spécifiques dans les secteurs à l’instar de la santé, l’éducation, l’agriculture et l’artisanat. «Le digital doit être mis au service du développement humain, à travers un meilleur accès aux aides sociales, à la santé, à l’éducation et à la mise en place de services plus simples et mieux adaptés aux besoins des bénéficiaires », peut-on lire dans la note d’orientation de l’ADD. Et de préciser que « la transformation digitale constitue par ailleurs un levier d’inclusion sociale, à même de faciliter l’accès à l’information à des citoyens, et notamment des populations fragiles à l’instar des populations rurales ou défavorisées afin d’offrir à tous de mêmes opportunités ». Selon l’ADD, le digital peut permettre d’adresser des enjeux critiques pour le développement social au Maroc sur 3 principaux volets.
Le premier volet concerne l’éducation et la jeunesse. En effet, l’utilisation des nouvelles technologies permettra de développer l’accès à l’éducation et à la formation sur tout le territoire du pays ainsi que de sensibiliser au numérique les jeunes marocaines. En effet, le secteur de l’éducation peut également pleinement tirer profit de la digitalisation. L’outil digital peut ainsi jouer un rôle de levier dans le développement du secteur.
A travers l’intégration de classes numériques, l’accès à l’éducation sera ouvert à une large frange de la population, notamment les catégories défavorisées ou celles installées dans les zones rurales reculées. Le deuxième volet sur lequel mise l’ADD est celui de la santé. L’impératif étant d’améliorer la prise en charge des patients, notamment avec le développement du dossier médical électronique. Ceci faciliterait le partage d’information et le suivi médical des patients, et l’accès à la santé, en particulier dans les zones rurales avec la télémédecine. «La digitalisation du secteur de la santé ouvre des perspectives importantes à la population, et ce grâce à la masse et au volume de données de santé disponibles.
De même, un bon usage de l’outil digital et son exploitation efficace facilitent l’accès à l’information et en assurent la diffusion rapide assurant ainsi une prise en charge efficace du patient. De même, la télémédecine permet de redessiner la carte sanitaire et d’opérer un rééquilibrage territorial en faveur des zones à faible densité médicale », apprend-on dans ce sens. L’inclusion sociale et le développement humain passe également selon l’ADD par l’amélioration de l’accès aux aides sociales et l’inclusion financière des populations fragiles, et notamment des populations non bancarisées surtout avec le développement du mobile money.