Des projections claires et des données chiffrées font cruellement défaut dans les programmes des partis politiques en lice pour le scrutin du 27 septembre. Si les partis ont dépensé beaucoup d’énergie dans l’explication et la présentation de leurs positions politiques à l’égard du processus démocratique et de l’édification de l’Etat de droit, ainsi qu’à l’égard du rôle des institutions, ils n’ont pas fait de même concernant le volet économique, pourtant primordial aux yeux de l’électorat préoccupé plus par ses conditions de vie que par la gestion des affaires. La prudence affichée dans les programmes témoignerait de la volonté des partis de respecter « l’intelligence » des électeurs.
Prise sous un autre angle, cette prudence signifierait que les formations politiques ont pris conscience du danger que constituent les promesses faites au cours d’une campagne électorale et la vivification des attentes.
Certes, l’économique occupe une place centrale dans la quasi-totalité des programmes partisans, mais rares sont les formations qui ont proposé des mesures concrètes pour sortir l’économie nationale de la « morosité » comme le souhaitent les investisseurs et les hommes d’affaires qui revendiquent plus de fluidité et de transparence dans le monde des finances.
Contrairement aux précédentes élections où les idéologies sous-tendaient les idées des partis, on peut cette fois-ci dégager des dénominateurs communs aux différents programmes : la nécessité de développer l’économie de marché, une meilleure intégration du Maroc dans l’économie mondiale, l’incitation à l’investissement et l’encouragement du flux des capitaux étrangers.
• Jamal Chibli (MAP)