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Elle sera opérationnelle en 2021 : Mise en place d’une salle des marchés au sein de l’ONEE

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L’objectif de la mise en place de cette entité est de doter l’ONEE d’un dispositif complet de pilotage, d’analyse et de prise de décision en matière de gestion et de couverture des risques.

L’ONEE réalise annuellement des volumes importants d’achats de combustibles et d’énergie électrique sur les marchés internationaux. Les charges relatives à ces opérations ont atteint 15 milliards MAD en 2018, dont 8,23 milliards MAD pour les achats de charbon, 2.,66 milliards MAD pour les achats de gaz naturel et 2,58 milliards MAD pour les achats d’énergie sur le marché.

«La totalité de ces achats est libellée en devises étrangères (euro et USD) et le règlement des factures amène l’ONEE à réaliser des volumes importants d’achats et de cessions de devises sur le marché de change. Ces opérations ont atteint 12,87 milliards de MAD en 2018, principalement en euro (7.3 milliards MAD) et en USD (5 milliards MAD)», précisent les responsables de l’ONEE. Et de poursuivre: «les opérations susmentionnées sont réalisées par le biais d’appels d’offres classiques ou sur le marché spot. Or, ces modes d’achats exposent l’ONEE à des risques importants qui peuvent affecter considérablement son équilibre financier du fait qu’il subit totalement les fluctuations des cours internationaux».

C’est dans ce sens que l’Office a lancé le projet de mise en place d’une structure adéquate pour assurer la gestion des risques sur le marché financier ainsi que les marchés des produits de base et cela à travers la mise en place d’une salle des marchés au sein de l’Office.

«L’objectif de la mise en place de cette entité est de doter l’ONEE d’un dispositif complet de pilotage, d’analyse et de prise de décision en matière de gestion et de couverture des risques, et ce dans la perspective de maîtriser et optimiser les achats à fort enjeu; mettre en place des stratégies de gestion des risques efficaces et optimales ; suivre d’une manière dynamique l’exposition de l’Office sur les marchés; et intervenir sur les marchés pour la couverture des risques encourus par l’ONEE», précise la même source. Concrètement, les responsables affirment qu’il sera procédé à l’instauration des organes de gouvernance chargés du suivi et de la supervision du dispositif global de gestion des risques au sein de l’ONEE-BE; ainsi que la mise en place de la structure organisationnelle d’une salle des marchés comme entité spécialisée dans la gestion des risques de l’ONEE-BE.

L’Office projette en outre de mettre en place des documents organisationnels accompagnant la mise en place d’une telle structure (procédures, fiches de fonctions, délégations de pouvoir…) en plus de toute la logistique nécessaire au fonctionnement de la salle des marchés ainsi que les besoins en systèmes d’information y afférents. Une assistance de l’équipe pendant la période de démarrage de la salle des marchés est prévue sachant qu’elle devrait être opérationnelle en 2021.

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Une tarification bi-horaire pour la rationalisation de la consommation

La tarification bi-horaire s’inscrit dans le cadre de l’effort national pour la rationalisation de la consommation d’énergie électrique et l’écrêtement de la courbe de charge et cible les clients Base Tension Ménages et Forces motrices dont la consommation moyenne mensuelle dépasse 500 KWh/mois. «Son objectif consiste à inciter les clients ciblés à réduire leurs consommations durant les heures de pointe du soir par transfert vers les autres plages horaires ou bien par effacement et ce, tout en réalisant des gains sur leurs factures.

En effet, cette tarification a été conçue pour refléter la structure des coûts engendrés au système électrique qui tient compte de la forme de la courbe de charge nationale caractérisée par des heures de pointe très chargées et où le coût du Kilowattheure livré est très élevé», apprend-on auprès de l’ONEE.

Ce dernier précise que «le principe consiste à facturer la consommation selon une structure tarifaire à deux postes horaires, à savoir les heures de pointe et les heures normales. Les consommations en heures normales sont facturées à un tarif moins cher qu’en heures de pointe».

Cela dit, les responsables affirment que la mise en œuvre requiert au préalable de mettre à la disposition du client de compteurs numériques bi-horaires adaptés qui permettent de mesurer séparément la consommation d’électricité selon deux postes horaires, heures de pointe et heures normales. «A cet effet, l’ONEE prévoit d’installer plus de 60.000 compteurs numériques bi-horaires chez tous les clients de l’office éligibles au tarif bi-horaire.

Par ailleurs, étant donné que cette tarification est proposée au client à titre optionnel, soit à sa demande, sa mise en œuvre sera accompagnée d’un ensemble d’actions de communication visant sa promotion, la sensibilisation, le conseil et l’assistance des clients quant à ses avantages», ajoute la même source précisant qu’un outil de simulation sera mis à la disposition du client pour lui permettre de juger de l’opportunité de souscrire éventuellement à cette option et ce, à travers une évaluation des gains potentiels basés sur son profil réel en termes de répartition de sa consommation selon les deux postes horaires.

A noter que l’impact de l’application de la tarification bi-horaire pour l’ensemble des clients de l’ONEE éligibles est estimé annuellement à un transfert d’environ 163 GWh des heures de pointe du soir vers les autres plages horaires, soit un écrêtement de la courbe de charges d’environ 100 MW.

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