En marge de l’ouverture de la 11ème édition de Logismed : Mohammed Abdeljalil plaide pour une implication forte de tous les intervenants

Dans son intervention, M. Abdeljalil a rappelé aux différents acteurs du secteur logistique l’impératif de s’inscrire dans une dynamique d’innovation.

Dynamique : M. Abdeljalil a estimé que de nombreux défis devront être relevés dans un monde en constante mutation et face à des chocs successifs. Pour le ministre, il ne s’agira pas seulement d’améliorer l’efficacité logistique de l’économie nationale, mais également de répondre aux nouvelles exigences de durabilité et de résilience.

Répondre aux enjeux multiples du secteur de la logistique, telle est l’orientation phare du Salon Logismed. Ce rendez-vous incontournable de la scène logistique franchit cette année un nouveau cap de son histoire. Les organisateurs entament en effet une nouvelle décennie du salon.
Un cap qui vient accompagner les mutations futures du secteur notamment dans ce contexte climatique et économique de plus en plus difficile. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’est placée cette 11ème édition de l’évènement dont les travaux ont démarré mardi 7 mai à Casablanca.
La capitale économique du Royaume accueille, pendant trois jours, des opérateurs de différents horizons en vue de discuter des stratégies logistiques face aux défis économiques, géopolitiques et environnementaux. L’occasion étant également de souligner le rôle de la logistique dans le développement économique national. «Notre pays connaît une intensification de la mise en œuvre des chantiers structurants pour assurer son émergence économique. Le développement d’une logistique compétitive est un facteur essentiel pour atteindre les objectifs de croissance et de performance visés», a indiqué Mohammed Abdeljalil, ministre du transport et de la logistique, lors de son intervention à l’ouverture de la 11ème édition du Salon. M. Abdeljalil a dans ce sens estimé que de nombreux défis devront être relevés dans un monde en constante mutation et face à des chocs successifs.
Pour le ministre, «il ne s’agira pas seulement d’améliorer l’efficacité logistique de l’économie nationale, mais également de répondre aux nouvelles exigences de durabilité et de résilience». Et de préciser qu’«une implication forte de tous les intervenants est nécessaire, dans le but de favoriser la mutualisation qui permet l’externalisation des activités logistiques, d’accroître l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et d’encourager l’émergence de start-up innovantes dans ce domaine».
Dans son intervention, M. Abdeljalil a rappelé aux différents acteurs du secteur logistique l’impératif de s’inscrire dans une dynamique d’innovation et de bonnes pratiques pour renforcer l’agilité et la résilience du secteur face aux défis technologiques et environnementaux. Pour sa part, le président du Logismed, Ali Berrada, a souligné que durant ces quatre dernières années, le monde a bien changé, et que le secteur logistique en particulier connaît une mutation sans précédent sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, citant dans ce sens la crise sanitaire liée à la Covid, les tensions géostratégiques, l’inflation, le dérèglement climatique et les ruptures d’approvisionnement. «Évidemment, nous n’avons pas la maîtrise sur tous les grands chamboulements du monde. Nous ne pouvons qu’essayer d’anticiper en proposant des solutions et des échanges pour apprendre, pour comprendre et pour pouvoir réagir et non subir», peut-on relever de M. Berrada. Et de poursuivre : «Un tel contexte oblige à se réinventer et à repenser fondamentalement l’organisation et le fonctionnement des métiers du secteur». Du côté du patronat, Mohammed Fikrat, vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a indiqué que «la logistique est bien plus qu’une simple activité commerciale, c’est un véritable moteur de progrès et de développement dans le monde». Le responsable a dans ce sens appelé à poursuivre les efforts pour améliorer sa durabilité et son efficacité en vue de façonner un avenir meilleur pour toutes et tous. Dans ce sillage, il a fait part de sa conviction que «la collaboration étroite entre le secteur public, le secteur privé et les organisations du tiers secteur est essentielle pour relever les défis logistiques complexes auxquels nous sommes confrontés et pour réaliser pleinement notre potentiel économique». Il est à rappeler que la thématique choisie pour cette nouvelle édition s’inscrit pleinement dans le contexte actuel. «Nous vivons dans un monde caractérisé par une extrême volatilité et une quasi-impossibilité de prévoir le futur proche.
Dans ce contexte, et particulièrement depuis ces trois dernières années, la logistique est mise à rude épreuve à cause des crises qui s’enchaînent sans que les entreprises puissent souffler. Ces crises ont d’ailleurs remis en cause un certain nombre d’hypothèses sur lesquelles les modèles logistiques étaient jusqu’alors construits. Ainsi, des changements majeurs sont nécessaires pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain», peut-on relever des organisateurs qui évoquent dans ce sens la persistance des tensions géopolitiques et commerciales, l’augmentation des prix sans omettre les enjeux de la R&D ou encore les nouvelles exigences de la responsabilité sociétale et environnementale auxquelles devront répondre les entreprises. Des défis et des événements à l’envergure internationale qui ont eu, et ont encore, de lourds impacts sur la chaîne logistique en général, et la stratégie des entreprises en particulier.