Pour réussir ce rendez-vous du climat, l’ONCF a présenté le 14 octobre dernier son plan d’action. Ce dernier est décliné en quatre axes, à savoir le Train du climat, les premières Assises de la mobilité durable au Maroc, la Responsabilité sociétale et environnementale (RSE) de l’entreprise et le transport par train des participants à la COP22. En plus d’une nouvelle campagne institutionnelle mettant en avant la vocation de la mobilité durable du mode ferroviaire «ami de l’environnement». L’Office national des chemins de fer se veut un acteur engagé dans la COP22. De même il assure pendant l’événement le transport des délégations par un service de navettes directes entre l’aéroport Mohammed V et la ville de Marrakech.
Le Train du climat, l’idée originale de l’ONCF
Une exposition itinérante ouverte au grand public parcourt douze villes depuis le 20 octobre et se poursuit jusqu’au 18 novembre. L’objectif étant de sensibiliser, d’informer et d’ouvrir le débat sur le climat et ce sur l’ensemble du territoire marocain. Huit voitures spécialement équipées par l’ONCF sont dédiées à la présentation interactive, dont trois voitures sont pour l’«Exposition scientifique», trois autres sont aménagées en «Village Innovation Partenaires», outre une voiture dédiée à un «Espace conférence» et enfin une voiture pour l’«Espace réception». Ce train du climat permet de découvrir les enjeux du climat d’une façon interactive et ludique. Plus de 2.900 km seront sillonnés par le train qui fera escale dans douze villes.
Les 1ères Assises de la mobilité durable au Maroc
Avec l’accroissement des besoins en mobilité, la question qui s’impose est de penser à un système de transport ami de l’environnement. C’est dans cette approche que les premières Assises de la mobilité durable ont été organisées à Casablanca le 3 novembre. Une mobilité sobre en carbone, des infrastructures adéquates sont indispensables pour atteindre l’objectif tant souhaité par l’ensemble des participants à la COP22. La finalité même de l’Accord de Paris repose sur une croissance mondiale sous le seuil de 2°C. Ces Assises étaient l’occasion de rassembler un collège de partenaires internationaux et africains pour débattre des problématiques de la mobilité durable et aboutir à un manifeste qui sera soumis à la COP.
Réduire les émissions de GES de 10% en 2020
Le bilan carbone de l’Office, réalisé en 2015, a été le premier pas vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan s’établit à des émissions de l’ordre de 470.000 teq CO2, soit 0,47% des émissions globales de GES du Maroc, 2,6% des émissions du secteur des transports pour une part du marché du ferroviaire de 8,5%. L’engagement de l’ONCF est de réduire à 10% ses GES d’ici 2020, voire 13 à 32% en 2030 sous réserve d’un appui financier international.
Quelle efficacité énergétique?
Consommer moins et mieux, c’est dans cette approche que l’Office ambitionne de réduire sa consommation énergétique de 20% d’ici 2030. Ainsi un plan d’économie d’énergie est en cours de déploiement et porte sur deux chantiers, un chantier nécessitant un investissement dans les équipements pour le recours aux énergies alternatives et un chantier d’actions simples au quotidien et à coût quasi nul. La mise en place de ces actions conduirait, selon l’Office, à réduire de 25% la consommation d’eau et d’électricité de la gare dès 2017.
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L’ONCF en chiffres… |
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Le premier rapport de développement durable de l’ONCF met en exergue la création de la valeur partagée avec les parties prenantes. Le rapport révèle également en détail les derniers chiffres relatifs au transport de passagers et de marchandises. L’Office est le 33ème réseau ferroviaire dans le monde. La longueur du réseau est de 2.110 km. Il emploie 7.845 cheminots. Le chiffre d’affaires de l’Office national des chemins de fer a atteint, en 2015, 3,62 milliards de dirhams. Pas moins de 40 millions de voyageurs ont utilisé le train en 2015 et 32 millions de marchandises ont été transportées. |
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