Economie

Endettement : les casablancais en tête

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Chaque Marocain doit en moyenne 3.364 DH aux organismes de crédits. Une hausse vertigineuse de 65 % par rapport à l’année 2000.  Les banques contribuent à hauteur de 76% au financement des ménages et les sociétés de financement pour le reste. Ce taux de 24 % concerne essentiellement les crédits à la consommation.  En effet, les Marocains ont de plus en plus recours au crédit et ce sont les Casablancais qui s’endettent le plus.  À elle seule, Casablanca a recueilli 50 % de l’encours des crédits à l’habitat à fin 2005.  La métropole a aussi battu un record en matière de crédits à la consommation avec 34 % de l’encours des dossiers de crédit. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Bank Al-Maghrib et publiée récemment dans son rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des établissements de crédit. Globalement, l’endettement des ménages est passé de 58 milliards DH en 2000 à environ 101 milliards DH en 2005, soit une hausse de 11,5%. « L’évolution de l’endettement des ménages est déterminée par l’expansion des crédits à l’habitat et, dans une moindre mesure, par le crédit à la consommation. En effet, la part des crédits à l’habitat a progressé de manière plus rapide ces dernières années pour atteindre en 2005 environ 60% de l’endettement total des ménages, celle des crédits à la consommation s’étant établie à 34% », selon ce rapport.
En encourageant l’acquisition de l’habitat bon marché (HBM), les crédits immobiliers ont atteint 57,2 milliards DH en 2005.
La répartition géographique des crédits à l’habitat démontre une concentration à Casablanca, alors qu’elle ne représente que 12,1% de la population. En seconde place, il y a la région de Rabat-Salé-Zemour-Zaïr avec 15 % de l’encours des crédits à l’habitat en 2005. Par contre, dans les régions à forte concentration des Marocains résidant à l’étranger, le recours au crédit est faible. À titre d’exemple, la part de ce crédit ne dépasse guère les 3% à l’Oriental qui compte 6,4 % de la population.  Les MRE, vraisemblablement, préfèrent acheter rubis sur l’ongle.  Pour la durée, l’encours des crédits entre 10 et 20 ans a représenté, à fin 2005, 58 % du total contre 17 % pour 20 ans.
S’agissant du crédit à la consommation, les clients les plus fidèles sont les fonctionnaires et les salariés  avec 93 % du nombre de dossiers. À fin 2005, l’encours global de ce crédit est estimé à 36,4 milliards DH.


 Surendettement


Le risque de surendettement des ménages marocains est  en augmentation. Les établissements de crédit, opérant dans un environnement concurrentiel accru, ont tendance  à prendre plus de risque pour accroître leurs parts de marché, notamment en matière de crédit à l’habitat, selon ce récent rapport de Bank Al-Maghrib. « Cependant, cette stratégie n’est pas sans danger si l’on se réfère aux cas de certains pays qui ont connu des défaillances bancaires à la suite de crises du secteur immobilier», ajoute-t-on dans cette étude. 

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