Economie

Énergie propre, une valeur d’avenir

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Le Maroc est de plus en plus un laboratoire de choix pour les énergies renouvelables. Son fort potentiel le dote d’une compétitivité inégalée. Certains gros investisseurs sont en trains de réorienter leurs investissements vers le Royaume, suite aux différentes études comparatives menées. Même la forêt amazonienne n’est, selon certains spécialistes, plus compétitive. L’arbre planté revient plus cher, comparativement au Maroc.   
Dans ce sens, les énergies renouvelables offrent un potentiel considérable et pourraient, en théorie, fournir un approvisionnement presque illimité en énergie relativement propre et la plupart du temps locale. En termes absolus, de par le monde, l’approvisionnement en énergie renouvelable s’est développé fortement ; la croissance annuelle pour l’énergie éolienne, par exemple, a été autour de 30% récemment, quoique cela soit d’un niveau très faible. Mais, en termes relatifs, la part des énergies renouvelables modernes, y compris le grand hydraulique, dans le total des énergies primaires, est restée autour de 4%.
Au séminaire régional sur le "Mécanisme de développement propre", qui se déroule les 18 et 19 avril à Casablanca, le Centre marocain de développement des énergies renouvelables (CDER) a présenté deux projets destinés à réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES) et à contribuer au développement propre.
Ce séminaire est organisé par la Commission européenne, en partenariat avec un consortium d’organismes composé des pays méditerranéens dont le Maroc, dans le cadre de la mise en place des Mécanismes de développement propre (MDP), établis par le Protocole de Kyoto et développés lors des accords de Marrakech.
«Ces deux projets en phase de finalisation et de validation par les départements concernés portent sur le développement du système énergétique solaire, plus particulièrement au monde rural, et la réduction de la consommation de l’énergie de bois», a déclaré à la MAP, le directeur général du CDER, Mohamed Berdai, en marge de ce séminaire.
Les deux projets marocains seront soumis ce 19 avril 2005 à l’approbation des représentants de la Commission européenne pour financement, à côté de deux autres projets qui seront présentés par l’Egypte.
Selon les organisateurs, l’objectif de cet atelier régional est la présentation des programmes de financement de pays européens en particulier de la Finlande, des Pays-Bas et de l’Italie, ainsi que la discussion des opportunités de financement sur la base des mécanismes existants.
La promotion des possibilités de développement de partenariat entre les investisseurs marocains et européens sera également au centre des travaux du séminaire.
Selon les spécialistes, dans le court et moyen termes, cependant, les énergies renouvelables modernes resteront une assez faible composante de l’approvisionnement énergétique des pays industrialisés, complément plutôt que substitut des combustibles fossiles et de l’énergie nucléaire. Leur rôle dans la satisfaction de la demande, rapidement croissante en énergie fiable et accessible dans les pays en développement, sera de plus en plus important, principalement dans les zones rurales avec des subventions spécifiques et temporaires pour encourager leur utilisation.
L’analyse économique des énergies renouvelables s’est rapidement enrichie au cours des dix dernières années, quoique fondée sur un recours considérable aux subventions. Quelques installations éoliennes, mini-hydrauliques ou géothermiques deviennent concurrentielles sur les marchés de gros de l’électricité ; d’autres, telles que le solaire photovoltaïque, les chauffe-eau solaires et la biomasse, s’appuient sur des subventions pour fournir des services dans des zones non reliées aux réseaux dans les pays en développement. Dans des régions rurales éloignées, en particulier dans des îles géographiquement éparses, les énergies renouvelables (au coût du cycle de vie complet) pourraient offrir la solution optimale aux défis de la pauvreté rurale.

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