Cette coopération bilatérale vise notamment à mettre l’accent sur le renforcement du partenariat au niveau gouvernemental.
Le Maroc et les Pays-Bas tracent une feuille de route dédiée aux énergies renouvelables et à l’hydrogène vert pour la période 2024-2025. Ce rapprochement a été officialisé en marge du Sommet mondial de l’hydrogène 2024 ayant pris fin le 15 mai à Rotterdam. A cet égard, Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, et Rob Jetten, ministre du climat et de la politique énergétique, vice-Premier ministre du gouvernement des Pays-Bas, ont apposé leurs signatures sur ce plan d’action en marge du sommet.
Cette coopération bilatérale vise à mettre l’accent sur le renforcement du partenariat au niveau gouvernemental, le partage des connaissances sur les stratégies et la législation, ainsi que la promotion de la collaboration entre les entreprises afin de développer des projets communs favorisant la transition énergétique et la chaîne internationale d’approvisionnement en hydrogène. «Cette approche structurée et collaborative découle de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les participants le 21 juin 2023», apprend-on dans ce sens. Il est à noter que Mme Benali conduit une importante délégation marocaine au sommet. La ministre a pris part à plusieurs sessions, notamment une table ronde de haut niveau du forum international du commerce de l’hydrogène (IHTF) et le «Country Spotlight : Maroc ».
Ces sessions ont permis en effet de mettre l’accent sur les efforts consentis par le Maroc, sous la conduite éclairée du Souverain, à accélérer la transition énergétique dans le Royaume et dans le monde en tant que choix politique délibéré depuis plus de 15 ans. Mettant l’accent sur l’offre spécifique d’hydrogène vert du Maroc, la ministre a souligné l’importance d’un cadre réglementaire solide et de partenariats internationaux gagnant-gagnant de long terme pour stimuler le développement commercial dans ce domaine.
Mme Benali a, par ailleurs, passé en revue les différentes initiatives et projets marocains dans le domaine de la transition énergétique pour développer le secteur de l’hydrogène, à même d’avoir incité le Maroc à adhérer au Forum international du commerce de l’hydrogène, y compris le développement de projets d’hydrogène vert et de leurs dérivés à l’horizon 2030, ainsi que la fourniture aux investisseurs d’une vision claire sur l’avenir des projets d’infrastructure du Royaume, les futurs gazoducs et hydrogénoducs, les ports stratégiques que le Maroc aspire à réaliser, ainsi que les moyens de les étendre et de les connecter et de décarboner divers secteurs vitaux, appelant à répandre la culture de la coopération internationale conjointe. En marge de ce sommet, Leila Benali a eu des entretiens avec ses homologues de plusieurs pays amis, en l’occurrence Sherif Al Olama, sous-secrétaire du ministère de l’énergie et des infrastructures pour les affaires énergétiques et pétrolières aux Émirats arabes unis, puis avec Leonore Gewessler de l’Autriche, pour discuter des opportunités de renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun, notamment en matière d’énergie bas carbone et d’hydrogène vert. La réunion trilatérale de Leila Benali avec son homologue hollandais Rob Jetten ainsi que Christian Maas, directeur général et représentant du ministre fédéral des affaires économiques et de l’action climatique de l’Allemagne, a été l’occasion pour les trois pays de discuter les moyens de développer un cadre de coopération trilatérale dans les domaines de l’énergie renouvelable et de l’hydrogène vert, en particulier dans les industries des engrais, du transport maritime et de l’industrie d’acier.
Il est à noter que la participation marocaine lors de ce sommet a été distinguée à travers le Pavillon Maroc qui a regroupé plusieurs acteurs majeurs, parmi lesquels le Cluster Green H2 Maroc, l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), l’Agence marocaine de l’énergie durable (Masen), INNOV’X, TMSA, l’Agence nationale des ports (ANP), et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen).