Economie

Entrée dans le cercle fermé des pays émergents: Le Maroc caresse son rêve des doigts !

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Dans son intervention, Abdelilah Benkirane a zoomé sur le fait  que «le Maroc est le seul pays du monde arabe à avoir su concilier avec succès la  stabilité, la  sécurité et le respect des droits de l’Homme».

«Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents?». C’est la question qui a réuni des conférenciers de haut niveau lors d’un colloque tenu les 2 et 3 juin à Skhirat. En effet, organisé par le ministère de l’économie et des finances et l’Association des membres de l’Inspection générale des finances (AMIF), sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce colloque s’est distingué par la présence de nombreuses personnalités. Il s’agit notamment du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, du président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que de la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensalah-Chaqroun. De même, l’audience a accueilli un large parterre de députés, hommes politiques, universitaires, diplomates, syndicalistes, hommes d’affaires et représentants d’organisations internationales.

Les discours d’ouverture ont été l’occasion de rappeler le chemin parcouru par le Maroc depuis plus de 15 ans, à travers des avancées majeures en matière de développement économique, infrastructurel et humain. A ce titre, dans son intervention, Abdelilah Benkirane a zoomé sur la relation entre le modèle de développement adopté par le Maroc, la stabilité politique et la sécurité. Il a ainsi affirmé que «le Maroc est le seul pays du monde arabe à avoir su concilier avec succès la  stabilité, la  sécurité et le respect des droits de l’Homme». Le chef de gouvernement a, en outre, mis en relief la nécessité de libérer les finances et de les consolider afin de financer de nouveaux projets et accéder au développement de nouveaux secteurs économiques.

Pour sa part, Fouzi Lekjaa, président de l’AMIF, a affirmé que la crise financière et économique internationale qui a secoué plusieurs économies a démontré qu’il n’existe pas de modèle de développement pouvant servir à tous les pays et à tout moment. «La crise économique internationale a mis en évidence que tout modèle de développement ne peut être conçu sans tenir compte de la conjoncture internationale et de ses répercussions sur l’économie mondiale», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «L’économie du savoir constitue également un pilier essentiel de tout modèle de développement reposant sur l’élément humain en tant que facteur central».
Dans le même sillage, Mohamed Boussaid, ministre de l’économie et des finances, a souligné que ce colloque qui réunit le gouvernement, les institutions nationales et internationales ainsi que les acteurs de la société civile et des experts relevant de plusieurs domaines, permet d’instaurer un dialogue national riche autour de l’état des lieux et des perspectives du modèle marocain de développement et d’émettre des recommandations pratiques. Il a précisé que l’objectif essentiel pour tout modèle de développement consiste à mettre en place les conditions de vie favorables aux citoyens.

A noter que l’événement s’est organisé en trois panels distincts. Le premier a porté sur «Les caractéristiques du modèle de développement marocain», le second sur les «Expériences internationales de développement», et le troisième a eu pour thème «Quel modèle de développement pour un Maroc émergent?».

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Principales conclusions du colloque
Panel 1 : «Caractéristiques du modèle de développement marocain»
– Problème d’adéquation de l’éducation et de la formation aux besoins du marché malgré l’importance relative des moyens investis dans ce domaine.
– Persistance des inégalités sociales.
– Problème de la corruption.
– Croissance économique volatile caractérisée par une faible création d’emplois et réglementation du marché de travail contraignante.
– Faible taux d’investissement des opérateurs nationaux.

Panel 2 : «Expériences internationales de développement»
L’idée principale qui ressort de ce panel est qu’il n’y a pas de modèle de développement transposable en l’état. Chaque pays, en fonction de ses spécificités, doit construire son propre modèle de développement. A cet égard, les dimensions culturelle et identitaire sont déterminantes dans la pertinence et la réussite d’un modèle donné.

Panel 3 : «Quel modèle de développement pour
un Maroc émergent?»
De manière globale, le modèle de développement marocain devrait reposer sur trois principaux piliers :
– L’instauration d’un climat de sécurité et de stabilité.
– La mise à niveau du capital humain.
– La promotion d’une gouvernance efficace autour d’institutions fortes et compétentes.
Ce modèle devrait intégrer l’accélération de la mise en place de chantiers structurants permettant au Maroc d’intégrer le club très fermé des pays émergents. Plusieurs équations devraient être considérées pour définir ce modèle :
– Des réseaux d’infrastructures d’envergure face à des liaisons routières à caractère social.
– Des projets nouveaux face à des projets de maintenance.
– L’accompagnement des grands pôles sectoriels face à la prise en compte de la répartition équitable des ressources.
– La libéralisation des services publics face à la sauvegarde des services déficitaires.

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