Si les discussions de dernière minute entre Transport and General Workers Union et la direction de la compagnie échouent, hôtesses et stewards vont se croiser les bras. 154 000 passagers, censés voyager sur la première compagnie britannique, devront se rabattre sur les lignes concurrentes ou sur l’Eurostar. La British Airport Authorithy, la compagnie propriétaire des aéroports, a prévu d’ériger des tentes pour ceux qui se présenteront tout de même aux comptoirs.
Cette grève devrait être suivie par 11 000 employés du personnel de bord et son coût est estimé à 30 millions de livres (45 millions d’euros). Le personnel de cabine réclame l’abrogation d’un règlement établi par la direction, il y a deux ans, pour réduire les arrêts de maladie. Les employés de bord sont en effet tenus de justifier leur absence lors d’un entretien avec leurs supérieurs, une fois leur congé terminé. Selon les syndicalistes, nombre d’entre eux préfèrent travailler, même lorsqu’ils sont malades, plutôt que de s’y plier. BA refuse, de son côté, de revenir sur cette disposition qui a permis une diminution notable des jours pris en maladie, passés de 22 à 12 par an et par employé.
Autre sujet de contentieux : un accord salarial datant de 1997, que TGWU conteste aujourd’hui. A l’époque, une nouvelle grille de salaires avait été introduite, beaucoup moins avantageuse pour les nouveaux embauchés. Le salaire minimum pour un débutant était passé de 26 000 à 15 748 livres par an. Le syndicat réclame un rattrapage pour les employés embauchés après 1997, qui représentent désormais près de la moitié du personnel de bord et gagnent quelque 11 000 livres annuelles (16 500 euros) de moins que leurs collègues. La direction de BA rétorque qu’une telle augmentation lui coûterait 10 millions de livres par an et qu’elle ne peut pas se le permettre. Si le conflit n’est pas résolu rapidement, le syndicat entamera deux nouvelles grèves de trois jours, les 5 et 15 février. La deuxième date coïncidant avec le début des vacances scolaires.