Les exportations de pétrole russe à destination de l’Europe, notamment l’Allemagne et la Pologne, ont été interrompues lundi en raison du conflit commercial entre la Russie et le Belarus, qui souligne une nouvelle fois la forte dépendance énergétique de l’Europe à l’égard de la Russie, un an après la crise qui avait opposé Moscou à l’Ukraine sur le prix du gaz. L’impact d’une telle interruption, si elle est de courte durée, devrait être très faible en raison des réserves stratégiques constituées par les raffineries. Le ministre adjoint russe au Commerce et au Développement économique, Andreï Charonov, a annoncé que la Russie avait été contrainte d’interrompre l’acheminement de pétrole par l’oléoduc Droujba (Amitié) à destination de l’Europe occidentale et orientale après la décision de Minsk de bloquer le transit du pétrole par son territoire. Il s’agit d’un cas de «force majeure», a-t-il estimé, selon l’agence de presse ITAR-Tass. Plus tôt, le consortium pétrolier et chimique d’Etat biélorusse Belneftekhim avait bloqué les livraisons, selon l’agence de presse Interfax. Moscou a aussi accusé le Belarus d’avoir siphonné 79.000 tonnes de pétrole destinées à des clients européens. Conséquence de cette interruption, «il existe maintenant une menace pour la réalisation des contrats internationaux entre les compagnies russes et celles d’Europe occidentale et orientale», a déclaré M. Charonov.