à l’issue de deux jours de réunion à Washington, le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) devrait confirmer, mercredi 22 juin, que son programme de rachats supplémentaires de titres du Trésor, qui doit s’achever le 30 juin, ne sera pas suivi de nouvelles mesures de relance. Le but de ce programme, annoncé début novembre, est de pousser aussi bas que possible les taux d’intérêts à moyen et long terme. Dans le jargon des banques centrales, il procède d’une politique dite d’assouplissement quantitatif, destinée à apporter un soutien complémentaire à l’économie quand le taux directeur est à zéro ou presque et qu’il ne peut donc plus être baissé pour stimuler l’activité. La Banque centrale américaine garde son taux directeur quasi nul depuis décembre 2008, ce qui a pour effet de maintenir au plancher les taux d’intérêts à court terme qui lui sont corrélés. Près de deux ans après le début de la reprise économique, le chômage atteint encore 9,1% aux Etats-Unis et, de l’aveu du président de la Fed, Ben Bernanke, la croissance de l’économie américaine est «désespérément lente». «On ne peut pas considérer la reprise comme vraiment établie», juge-t-il. Au premier trimestre, la flambée du pétrole a fortement ralenti l’activité. Au deuxième, sous l’effet conjugué de la persistance des prix des matières premières à un niveau élevé et des répercussions du séisme japonais sur la chaîne d’approvisionnement, ce ralentissement s’est prolongé. Le FOMC devrait donc confirmer que la Réserve fédérale continuera de réinvestir en obligations du Trésor les titres financiers immobiliers qu’elle détient, au fur et à mesure qu’ils arriveront à échéance. Cela permettrait que la perfusion administrée à l’économie américaine soit alimentée en permanence avec une dose constante.