Les Chambres de commerce et d’industrie (CCI) entament leur mutation. Au Parlement, la Commission des secteurs productifs se penche actuellement sur la révision des lois instituant ces établissements. La proposition de loi modifiant et complétant le dahir portant loi n° 1-77-42, du 28 janvier 1977, et le dahir portant loi n° 1-97-85, du 2 avril 1977, formant statut des CCI a fait l’objet d’une discussion le jeudi 1er mai. Présentée par le groupe du RNI (Rassemblement national des indépendants), cette proposition veut donner un nouveau souffle aux 27 Chambres que compte le Maroc. S’achemine-t-on vers un scénario à la française où les Chambres de commerce et d’industrie gèrent des structures telles que les aéroports ?
« Pourquoi pas !? C’est d’ailleurs l’objectif de ce changement de l’arsenal juridique », lance Chafik Rachadi, un député RNI également président de la CCI de Settat-Benslimane.
Et d’ajouter : «Il n’y a pas que le modèle français, il y a également celui des Chambres koweïtiennes qui a prouvé son efficacité». Cette mutation se fera à travers l’instauration d’une nouvelle méthode de gestion. Il s’agit de la mise en place d’un système avec obligation de résultats et d’une démarche contractuelle avec le gouvernement et avec des indicateurs de performance.
«Les CCI ont besoin d’une nouvelle stratégie et un Business-Plan pour rompre avec cette image vieillotte. Elles doivent être gérées comme des entreprises et assurer leurs missions avec utilité et modernisme», tient-il à préciser.
En effet, la proposition de la Commission des secteurs productifs veut faire des CCI un interlocuteur entre les opérateurs économiques et le secteur public. L’autre point saillant de cette proposition, suscitant par ailleurs l’unanimité des parlementaires, est relatif aux trésoreries de ces établissements généralement déficitaires. Il est question de les rendre financièrement autonomes pour mieux réussir leurs missions.
CCI : des établissements déficitaires
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