"L’économie de la Chine a maintenu un niveau de croissance rapide avec un PIB qui a augmenté de 10,2% au premier trimestre", par rapport à l’an dernier, a indiqué le président lors d’une intervention télévisée, confirmant ainsi la vigueur d’une croissance qui ne se dément pas depuis deux décennies. "A la vérité, nous ne souhaitons pas atteindre un niveau de croissance extrêmement rapide, mais mettre davantage l’accent sur l’efficacité et la qualité de notre développement", a-t-il répété. "Nous prêtons plus d’attention à la transformation de notre mode de croissance, à la protection des ressources, de l’environnement et par dessus tout à l’amélioration des conditions de vie de la population", a ajouté M. Hu qui s’entretenait avec Lien Chan, l’ancien chef du principal parti d’opposition taïwanaise. Le PIB chinois a augmenté de 9,9% en 2005 sur un an, hissant la Chine au rang de quatrième puissance économique mondiale devant la Grande-Bretagne et la France, juste après les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne. "Le chiffre de 10,2% pour le premier trimestre est réaliste car on a observé une hausse de 11% de la consommation d’électricité au premier trimestre", a indiqué Andy Xie, économiste en chef pour l’Asie-Pacifique chez Morgan Stanley. "Le PIB de la Chine a été considérablement sous-évalué les années précédentes et ce chiffre est plus conforme à la réalité (…)", a-t-il dit. Le ministère du Commerce chinois a annoncé mardi un vigoureux excédent commercial au premier trimestre 2006, en hausse de 41,4% sur un an. De janvier à mars, l’excédent a atteint 23,31 milliards de dollars, dont 11,19 milliards de dollars pour le seul mois de mars, le double pratiquement (+98,5%) de mars 2005. Les exportations (+26,6 sur le trimestre) ont continué de progresser plus vite que les importations (+24,8%), alors que la tendance avait semblé s’inverser à la fin de 2005. Fin mars, la Banque centrale de Chine avait pourtant prévu un ralentissement progressif de la croissance du PIB pour 2006: après une hausse de 9,2% au premier trimestre, le taux de croissance passera à 9% au deuxième puis respectivement à 8,9% et 8,7% aux deux derniers trimestres, avait projeté la Banque. Le gouvernement a quant à lui fixé un taux de croissance d’environ 8% en 2006 et plus généralement de 7,5% annuellement pour la période du XIe plan, entre 2006 et 2010.