L’étude d’analyse du potentiel de la filière fonderie est la seconde étude à aboutir depuis le lancement dans le cadre du PAE, en 2005, de cinq études concernant les secteurs des briques et tuiles, l’imprimerie, la biscuiterie et la plasturgie…. La présente étude, achevée en mars dernier, souligne que la production actuelle de la filière fonderie au Maroc est réalisée par trois types d’entreprises: les fonderies formelles, les fonderies très petites qui sont le plus souvent artisanales ou informelles, et la société de Forge et estampage. Cette dernière comprenait en 2004 un effectif salarié d’environ 1 500 personnes. La production vendue était donc de l’ordre de 30 000 tonnes soit un ratio tonnage/effectifs de 20 t/personnes (t/p). Ce ratio est, selon l’étude, très faible. En Tunisie, par exemple, elle est à 35, l’Espagne à 106, l’Italie à 77 et la France à 66. L’application de plusieurs mesures de remise à niveau pourrait situer à 45 t/p, soit un gain de 25 t/p. À titre d’ordre de grandeur, la production de 200 000 tonnes par an à terme de 10 ans, demanderait donc environ 4 500 personnes salariées, soit 3 fois plus qu’actuellement.
L’enjeu impose donc de fixer des conditions pour assurer sa réussite. D’abord, engager sans tarder des actions de remise à niveau pour chaque entreprise concernée. Le plan de développement de chaque fonderie sera ainsi formalisé par un véritable business plan, avec tableau de pilotage. La conjoncture internationale restera sensiblement dans les mêmes types de contraintes qu’actuellement, le développement devra se faire en grande partie avec l’apport quantitatif et qualitatif de partenaires extérieurs. Enfin, le gouvernement marocain prendra des mesures de soutien aux acteurs de la filière.
Le secteur de la fonderie au Maroc
|