Les subventions agricoles versées par le Japon à ses agriculteurs sont très supérieures à la moyenne des pays développés, a estimé, mercredi, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tout en appelant Tokyo à poursuivre ses réformes économiques. Dans son examen de la politique commerciale du Japon, un exercice qu’elle fait tous les deux ans, l’OMC note que le total des transferts en faveur du secteur agricole a représenté 1,3% du produit intérieur brut du pays en 2004, soit presque autant que la part de l’agriculture dans la richesse nationale (1,4%). «Ce niveau global d’aide publique à l’agriculture est bien supérieur à la moyenne de l’OCDE», a souligné le gendarme des échanges mondiaux. L’OMC estime que "la durabilité de la reprise dépendra de la poursuite des réformes structurelles" dans l’ensemble de l’économie et souligne que des progrès ont été accomplis dans le domaine financier et de la concurrence. L’institution s’attend toutefois à une réévaluation du yen, "avec peut-être une diminution de la compétitivité des exportations japonaises". L’aide aux agriculteurs japonais représente 56% de leur revenu, contre 30% pour la moyenne de l’OCDE. Au total, le soutien à l’agriculture a été évalué à 730 milliards de yens (4,6 milliards d’euros au cours actuel) en 2002 (dernière statistique disponible), soit une "baisse considérable" par rapport à 1997 (3.000 milliards de yens). L’OMC note qu’elle n’a pas pu obtenir du gouvernement japonais le montant des subventions accordées aux riziculteurs.