Economie

Événement : Le sauvetage d’El Guerdane pour 2007

Le projet d’El Guerdane, qui concerne une superficie de 10.000 ha dans le cadre d’un  partenariat public-privé, constitue "une expérience novatrice et une première  à l’échelle internationale en matière de financement de projets agricoles",  souligne une note de l’Administration du génie rural (AGR), rendue publique à  l’occasion du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAGRIM), inauguré  jeudi à Meknès par SM le Roi Mohammed VI. Il vient parer à la dégradation des conditions d’exploitation des ressources  hydriques de cette zone, où près de 3.000 ha de vergers ont été carrément  abandonnés ou arrachés, entre 1995 et 2002, en raison du tarissement des  ressources dans certaines parties de ce périmètre. Le niveau de la nappe baisse  à un rythme de 2,5m par an, obligeant les agriculteurs à puiser l’eau à une  profondeur dépassant les 120 m à un coût compromettant la compétitivité. Les travaux de réalisation, dont la durée est estimée à deux ans, concernent  la construction et l’exploitation des infrastructures d’irrigation à partir des  eaux superficielles du complexe hydraulique Aoulouz-Mokhtar Soussi, qui permet  de régulariser annuellement près de 180 millions de m3 et d’allouer aux  agriculteurs une dotation de 45 millions de m3 d’eau superficielle par an.
Les infrastructures prévues, un adducteur principal de 90 km et un réseau de  distribution de 300 km environ, nécessitent la mobilisation de 987 millions de  dirhams, dont 237,5 millions à la charge de l’Etat. Ce dernier montant provient  d’un prêt concessionnel du Fonds Hassan II pour le développement économique et  social à un taux d’intérêt de 1 %, remboursable sur 10 ans avec une période  de grâce de 20 ans. Sur le plan économique, le projet assurera une production annuelle de  250.000 tonnes, dont près de 175.000 tonnes destinées à l’export, et permettra  de maintenir près de 11.000 emplois permanents.
En effet, l’étude de sa faisabilité fait ressortir un taux de rentabilité  interne économique (TRIE) de 15 %. Sur le plan stratégique, l’intéressement des investisseurs privés au  financement, à la réalisation et à l’exploitation des infrastructures publiques  d’irrigation permettra, à l’avenir, d’envisager la réalisation de nouveaux  projets d’irrigation dans le cadre de partenariat public-privé, mobilisant  ainsi des investissements privés au profit de ces projets et allégeant de ce  fait les charges d’investissements de l’Etat. "L’intervention des opérateurs privés dans la gestion des infrastructures  publiques d’irrigation ne peut être que porteuse de plus d’efficacité,  puisqu’elle garantira la pérennité et la continuité du service de l’eau par une  maintenance plus appropriée, évitant les grands investissements périodiques que  l’Etat est souvent appelé à supporter au titre des programmes de réhabilitation  de ces infrastructures", peut-on lire dans la note de l’AGR. "La réussite de ce projet de partenariat, ajoute la même source, peut  constituer le prélude à une profonde réforme du service de l’eau d’irrigation  et à une implication plus large du secteur privé dans le cadre de gestions  déléguées des périmètres existants". Le délégataire a été désigné en juillet 2004 par voie d’appel d’offres  international lancé en janvier de la même année. Le groupement retenu a  présenté l’offre la plus avantageuse correspondant à un prix de l’eau aux  usagers de 1,48 DH/m3 hors taxe. Ce groupement a créé une société de projet  dénommée "Amensouss S.A".
La convention de financement de la contribution publique au projet de  partenariat public-privé a été signée le 4 février 2005 à Zagora sous la  présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, entre le ministère de  l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, le Fonds Hassan  II pour le développement économique et social et la société délégataire. La convention de gestion déléguée, signée le 29 mars 2005 entre la société délégataire et le ministère, est entrée en vigueur en décembre dernier.

Related Articles

Economie

En vue d’accompagner les PME dans leur démarche RSE : La CGEM lance le label PME Responsable

 La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a lancé, mardi à...

EconomieUne

Younes Laraqui : «Nous croyons en un tourisme responsable, inclusif et créateur de valeur pour le territoire»

Entretien avec Younes Laraqui, président du Conseil régional du tourisme Béni Mellal-Khénifra

Economie

Le Morocco’s 40 under 40 organise son 1er «M40u40 Gala» : Walid Regragui invité d’honneur et intervenant

L’association Morocco’s 40 under 40, basée à Casablanca et cofondée par son...