Economie

Événement : produits Sucriers : retour à la normale

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Des rayons de grandes surfaces vides de paquets de sucre est une image devenue habituelle. Plus pour longtemps. En effet, la semaine dernière, les différents intervenants du secteur, importateurs et fabricants, sont parvenus à un accord. Ainsi, les équivalents tarifaires des produits sucriers seront suspendus en cas d’importation. Par ailleurs, les droits de douane, de l’ordre de 35 %, seront maintenus. « Nous ne pouvions pas toucher à ces droits qui ont force de loi. C’est pour cela que nous avons choisi d’agir sur les équivalents tarifaires pour encourager les différents acteurs à importer cette denrée très consommée sur le marché national », explique Rachid Talbi Alami, ministre des Affaires économiques et générales.
Les raisons de cette pénurie sont à lier directement à la hausse des prix de la tonne du sucre brut à l’international. « Le cours de la tonne de ce produit sur les marchés mondiaux a dépassé le prix cible que le gouvernement a fixé et qui, signalons-le, inclut également les équivalents tarifaires et les droits de douane. Ce prix cible est de l’ordre de 4700 DH la tonne.
Cette hausse des prix a découragé les importateurs, notamment la Cosumar, qui s’étaient arrêtés de le faire, l’importation étant devenue peu rentable », précise le ministre. Et d’ajouter que l’accord qui a été conclu la semaine dernière prend en compte les spécificités du marché sucrier national. Ainsi, la Caisse de compensation prendra désormais en charge tout ce qui excède ce prix cible de 4700 DH la tonne. Des subventions qui vont être puisées dans les deux milliards DH, réservés dans le budget de la Caisse de compensation au titre de la loi de Finances 2006. « L’objectif est de maintenir les subventions étatiques tout en préservant les intérêts des opérateurs privés du secteur », explique le ministre des Affaires économiques et générales. Il est à signaler que le sucre est subventionné à hauteur de 2000 DH la tonne, « ce qui représente pour des produits comme le granulé la moitié du prix de vente grand public », estime le responsable. Rappelons que cette hausse des prix du sucre brut à l’international est due à la décision prise par le Brésil, grand producteur de la canne à sucre. Ce pays d’Amérique Latine a décidé de consacrer davantage sa production à la fabrication de l’éthanol plutôt qu’au sucre. La répercussion sur les cours mondiaux n’a ainsi épargné aucun pays du monde.

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