Régulateurs, entreprises d’assurances, des investisseurs et des Insurtech ont mis l’accent sur l’impact des dernières innovations technologiques sur le secteur.
Assurance : Régulateurs, entreprises d’assurances, investisseurs et Insurtech ont mis l’accent, lors de cette deuxième édition, sur l’impact des dernières innovations technologiques sur le secteur ainsi que sur les solutions innovantes à déployer afin de promouvoir l’inclusion financière.
Les acteurs de l’écosystème assurantiel africain ont discuté, jeudi à Rabat, du rôle des technologies innovantes dans la stimulation de la croissance économique inclusive et l’élargissement de l’accès à l’assurance et à des services financiers abordables à l’échelle continentale. Ces échanges ont alimenté les débats de la deuxième édition du Sommet «BimaLab Africa Insurtech». Cet événement, co-organisé par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et FSD Africa, a été l’occasion de mettre en exergue les solutions «Insurtech » pionnières pour le secteur financier africain. A cet égard, régulateurs, entreprises d’assurances, des investisseurs et des Insurtech ont mis l’accent sur l’impact des dernières innovations technologiques sur le secteur ainsi que sur les solutions innovantes à déployer afin de promouvoir l’inclusion financière.
«Les insurtech apparaissent comme des moteurs clés pour offrir des services d’assurance plus accessibles, plus personnalisés, et plus résilients. Cette réinvention du secteur est essentielle pour répondre aux attentes croissantes des populations», souligne dans ce sens Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances lors de l’ouverture du sommet. Et de poursuivre : «Le sommet d’aujourd’hui constitue un véritable catalyseur pour l’intelligence collective pour le secteur des assurances, où les idées et les expériences devront se rencontrer, s’enrichir mutuellement et ouvrir la voie à des solutions innovantes pour un secteur en perpétuelle évolution». Pour Nadia Fettah, «investir dans l’innovation n’est pas une option mais une nécessité pour construire un avenir prospère, durable et équitable dans le contexte international actuel qui est caractérisé par une transformation rapide et des défis socio-économiques majeurs».
De son côté, Abderrahim Chaffai, président de l’ACAPS, a appelé la communauté des assureurs d’Afrique à se réinventer pour ne pas rater le virage numérique. « Il va sans dire que cette transformation ne se limite pas aux opérateurs établis, mais elle englobe également la nécessité de créer des startups qui réinventent le modèle économique traditionnel de l’assurance pour des besoins spécifiques ». Et de préciser : « En ce sens, les Insurtech jouent un rôle déterminant en introduisant des solutions technologiques disruptives qui optimisent les services et élargissent l’accès à l’assurance pour des besoins spécifiques. Leur dynamisme et leur capacité d’adaptation sont essentiels pour répondre aux exigences d’un marché en pleine évolution marqué par de nouvelles habitudes de consommation». Le responsable a énuméré un certain nombre de pistes à explorer. Il est ainsi question de trouver une synergie optimale entre le système assurantiel classique et les Insurtech. Il est également recommandé de promouvoir l’éducation financière de la population. Ceci contribuerait à renforcer la confiance des populations envers les assureurs. M. Chaffai a également souligné la nécessité des entreprises d’assurances d’offrir des produits adaptés aux nouveaux besoins des consommateurs et d’améliorer l’expérience client. «C’est justement là que les Insurtech pourraient intervenir, en apportant des solutions technologiques novatrices qui permettent de mieux répondre aux attentes des consommateurs, tout en renforçant l’efficacité et la transparence des services proposés par les assureurs», relève le président de l’ACAPS. Et de préciser : «Néanmoins, il faudrait veiller à maintenir un équilibre judicieux entre les avantages potentiels que pourrait constituer l’innovation pour les consommateurs et la nécessité de garantir leur protection, de leur permettre de prendre des décisions éclairées et de protéger leurs données à caractère personnel».
Par ailleurs, le Sommet « BimaLab Africa Insurtech » a mis en avant des solutions innovantes développées par 25 Insurtech issues de 16 pays africains ayant complété avec succès le programme d’accélération BimaLab Africa 2024. Rappelons que BimaLab a accompagné depuis 2023 au Maroc quatre Insurtech innovantes en matière de lutte contre les risques cyber, de micro-assurance et de technologie de la santé. BimaLab a également travaillé en étroite collaboration avec l’ACAPS pour intégrer l’innovation dans le cadre réglementaire.