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Fès-Meknès : L’Histoire n’est pas finie

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Avec un grand héritage culturel et historique, la région veut reprendre la main sur le plan économique

Aujourd’hui, Fès-Meknès reste l’une des plus importantes régions industrielles du Maroc, avec ses 1.619 unités extractives employant environ 43.000 personnes. L’agroalimentaire et le textile/cuir représentent à eux seuls 68,7% de la valeur ajoutée de l’industrie de la région. Elle entend s’imposer, aux côtés de Kenitra et Tanger, comme un pôle majeur d’équipementiers automobiles.

Douze siècles et pas une ride ! La région de Fès-Meknès était témoin de l’émergence de l’Etat marocain. Pendant des décennies, les deux principales villes de la région ont été les capitales de l’empire chérifien. Une position qui permettait à cette région de jouer un rôle de premier plan dans les domaines politique, militaire mais également et principalement dans les différents secteurs économiques. Aujourd’hui, occupant une place de choix dans le système économique national, Fès-Meknès travaille pour devenir un véritable pôle régional, capable de rivaliser avec les autres grands pôles du pays, notamment Casablanca, Tanger et Marrakech. Il faut dire que les potentialités de la région sont légion. Pour rappel, Fès-Meknès est le fruit d’une fusion de deux grandes régions, à savoir Fès-Boulemane et Meknès-Tafilalet, avec 4,2 millions d’habitants, soit 12,5% de la population nationale.

Selon le Conseil régional d’investissement, la région est dotée d’un positionnement géostratégique qui lui confère une centralité au cœur des échanges économiques nationaux et des flux démographiques faisant d’elle un nouveau pôle émergent. Concernant le produit intérieur brut (PIB), la région contribue à la richesse nationale à hauteur de 8,4% du PIB, soit la 4ème position au niveau national. Elle est également à la 2ème place en termes de contribution à la valeur ajoutée agricole nationale, ainsi qu’en termes de foncier mobilisé en appui au Plan Maroc Vert (stratégie sectorielle dans le domaine de l’agriculture) en 2018. S’agissant du PIB régional, il est axé sur les activités tertiaires avec une contribution de 47,3% à la valeur ajoutée de la région, le secteur primaire contribue à hauteur de 21,1% et enfin le secteur secondaire à hauteur de 17,6%, comprenant notamment les industries manufacturières.

Par secteur, la région est devenue la troisième destination de l’offshoring au Maroc après Casablanca-Settat (57%) et Rabat-Salé-Kenitra (24%). Ainsi, Fès-Meknès représente actuellement 11% des emplois de ce secteur au niveau national. Avec ses 36 centres d’appels employant plus de 4.400 salariés, l’offshoring était déjà le premier employeur de la préfecture de Fès en 2019 qui peut se targuer de compter plusieurs grands noms de l’offshoring. Ce secteur connaît d’ailleurs une forte augmentation en termes d’emplois. Cela dit, l’économie de la région repose également sur l’agriculture qui constitue un véritable levier économique pour la région avec une contribution de 21,1% au PIB régional. Elle est classée au 2ème rang en termes de contribution au PIB agricole national.

Ces performances sont atteintes grâce notamment à la diversité du climat et du milieu naturel, la fertilité des sols, ainsi que la disponibilité des ressources hydriques souterraines et superficielles importantes. Ces potentialités confèrent à la région un cadre approprié à l’investissement et favorisent une diversité des filières de production agricole. La région est devenue le 3ème bassin de production au niveau national, avec une superficie agricole utile de l’ordre de 1,3 M ha, dont 15% irriguée et une dynamique agro-industrielle importante autour de filières agricoles, comme le lait, l’olivier et les céréales. Sur le plan de l’industrie, le tissu industriel de la région contribue à hauteur de 5,8% du PIB national du secteur et engendre un chiffre d’affaires à l’export de 4,2 MMDH (dont 45% pour le textile et le cuir). La région possède un historique d’industrialisation de plus de 60 ans. Aujourd’hui, elle reste l’une des plus importantes régions industrielles du Maroc, avec ses 1.619 unités extractives employant environ 43.000 personnes. L’agroalimentaire et le textile/cuir représentent à eux seuls 68,7% de la valeur ajoutée de l’industrie de la région. Elle entend s’imposer, aux côtés de Kenitra et Tanger, comme un pôle majeur d’équipementiers automobiles. Ces potentialités économiques combinées à d’autres atouts dans les secteurs du tourisme et de l’artisanat poussent aujourd’hui les responsables locaux à voir plus grand pour une région plus que jamais décidée à écrire l’Histoire…

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