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Financement des très petites entreprises : Bank Al-Maghrib accélère la cadence

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Le nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises permettra aux banques participantes de bénéficier d’un refinancement à un taux préférentiel.

Actions : Avec un taux fixé à 25 points de base en dessous du taux directeur, ce dispositif vise à améliorer l’accès des TPE au crédit et à renforcer leur contribution à la création d’emplois.

Après l’annonce de la mise en place d’un nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises (TPE) lors du récent Conseil de BAM, le wali de la Banque centrale revient, dans son point de presse, sur les mesures et actions envisagées en vue d’accompagner au mieux ses structures entrepreneuriales et renforcer leur accès au financement. En effet, une série d’actions sont en cours de déploiement impliquant aussi bien le secteur bancaire que Tamwilcom. Une réunion est programmée pour bientôt dans ce sens. L’occasion étant pour la Banque centrale, les banques et Tamwilcom de passer en revue les procédures à engager, notamment l’examen des demandes des TPE et les délais de réponses que les banques doivent accorder. Cette réunion succède à celle du 6 mars où ont été examinées les mesures susceptibles de faciliter le financement des TPE. La Banque centrale engagera également la réflexion autour du coût des garanties, en particulier les primes exigées auprès des entreprises. Se référant à Abdellatif Jouahri, l’accent sera également mis sur les primes qui sont payées. Une rencontre élargie est également dans le pipe impliquant cette fois-ci la CGEM, les fédérations sectorielles ainsi que le secteur bancaire. La finalité étant d’identifier clairement les besoins et les problématiques relatives au financement des TPE marocaines. Cette rencontre prévue, selon M. Jouahri, le mois prochain, permettra aux opérateurs bancaires de recueillir les attentes des entreprises et d’identifier les défis à relever. Elle s’inscrit dans la continuité des réunions établies entre le secteur bancaire et le patronat respectivement en 2016 et 2019. Il est à souligner que le nouveau programme de soutien au financement bancaire des très petites entreprises (TPE) permettra aux banques participantes de bénéficier d’un refinancement à un taux préférentiel. Avec un taux fixé à 25 points de base en dessous du taux directeur, ce dispositif vise à améliorer l’accès des TPE au crédit et à renforcer leur contribution à la création d’emplois, alors qu’elles représentent près de 88 % du tissu économique national.

De même, l’évolution des activités des banques marocaines à l’aune des nouvelles directives européennes a été abordée lors du point de presse de Abdellatif Jouahri. Les restrictions imposées inquiètent le Maroc. Le Royaume réitère sa volonté ferme d’explorer des solutions alternatives pour maintenir les flux financiers vers le Maroc. «Nous ne sommes pas contents de la manière dont ces directives ont été rédigées. C’est pratiquement comme si on voulait que les flux financiers restent en Europe», indique M. Jouahri. Et de poursuivre: «Par conséquent, nous examinons toutes les solutions y compris les solutions technologiques et numériques pour contourner les difficultés que l’Europe peut apporter à cette fonction des banques marocaines». Le gouverneur de Bank Al-Maghrib estime que ces directives vont « gêner » la fonction relais effectuée par les banques marocaines auprès des résidents marocains à l’étranger. Il a dans ce sens mis en avant la forte mobilisation des institutions marocaines et la task force nationale qui suit ce dossier. En effet, une task force permanente avec le ministère des affaires étrangères, le ministère des finances, les régulateurs, les banques marocaines s’est déplacée à plusieurs reprises en Belgique. Des discussions ont été entamées par la direction FISMA où la partie marocaine a souligné le caractère «équivoque» de ces directives et dont l’application compliquera les démarches pour les résidents marocains à l’étranger. Une problématique qui aura des impacts non seulement sur le secteur bancaire national mais aussi sur la stabilité financière du pays. «Ce sujet pèse à la fois sur la balance des paiements et sur les dépôts bancaires dont les MRE contribuent à hauteur de 20 %. Ce n’est pas négligeable ! », assure M. Jouahri. A noter que les nouvelles directives qui encadrent la présence des banques non européennes sur le sol de l’Union, adoptées par le Parlement européen et publiées au bulletin du Parlement européen le 19 juin 2024, devraient être appliquées à partir du 1er janvier 2026.
Rappelons que le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé mardi d’abaisser de nouveau le taux directeur de 25 points de base le faisant ainsi revenir à 2,25 %. Commentant cette décision, M. Jouahri a mis en avant les évolutions récentes en matière d’inflation. En effet, la courbe d’inflation emprunte une tendance baissière. Le taux moyen annuel est passé de 6,1 % à moins de 1 %. Les projections de Bank Al-Maghrib à court terme tablent sur un taux d’inflation de 2 % aussi bien pour l’inflation globale que pour l’inflation sous-jacente.

 

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