L’Europe va commencer en début d’année prochaine à verser à l’Irlande sa part du plan d’aide financière internationale promis, qui devrait atteindre au total 11,7 milliard d’euros pour le premier trimestre, a indiqué mardi la Commission européenne. Cette somme sera versée par l’Union européenne et par le Fonds de secours provisoire (EFSF) mis en place par la zone euro pour ses pays membres en difficulté financière. L’argent proviendra d’émissions obligataires : l’UE entend en lancer une première dès début janvier et l’EFSF à la fin du même mois, même si ce calendrier reste soumis à l’évolution des marchés financiers, a précisé la Commission dans un communiqué. L’Irlande a négocié en novembre avec l’UE et le Fonds monétaire international (FMI) un plan de secours d’un montant total de 85 milliards d’euros, réparti sur plusieurs années et destiné notamment à renflouer son secteur bancaire. Le FMI y participe pour 22,5 milliards. Il a annoncé mi-décembre que 5,8 milliards étaient immédiatement disponibles. De son côté, l’UE prévoit de lever sur les marchés jusqu’à 17,6 milliards d’euros en 2011, avec 4 à 5 émissions obligataires dont 3 au premier semestre, et 4,9 milliards en 2012. L’EFSF lèvera pour sa part jusqu’à 16,5 milliards d’euros l’an prochain et 10 milliards en 2012. Pour 2011, il prévoit 3 émissions obligataires, dont 2 au premier semestre. Chaque versement effectif d’argent à Dublin sera conditionné à un examen des progrès réalisés pour assainir ses finances publiques, conformément aux engagements pris par l’Irlande lors de la négociation du plan de secours. Et comme pour le plan d’aide accordé à la Grèce. L’Irlande est le deuxième pays de la zone euro, après la Grèce, à avoir eu besoin cette année d’une aide financière. Son déficit a explosé à un niveau record de 32% du PIB, en raison des aides publiques qu’il a fallu accorder au secteur bancaire éreinté par la crise financière. Mais Dublin s’est engagé à prendre des mesures pour ramener son déficit en 2014 sous la barre des 3% du PIB tolérée par le Pacte de stabilité et de croissance qui lie les pays européens.