Les collectivités territoriales dégagent à fin janvier 2022 un excédent de l’ordre de 587 millions de dirhams. Il est destiné à couvrir les dépenses engagées et devant être payées au cours de l’année 2022.
C’est ce qui ressort du bulletin statistique des finances locales au titre du premier mois de l’année. L’exécution des budgets des collectivités territoriales, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, laisse apparaître une hausse de 10,8% des recettes ordinaires. Elles se sont établies à 1,5 milliard de dirhams. Une évolution qui résulte de la baisse de 60 millions de dirhams des impôts directs suite à la diminution de la taxe de services communaux, de 47 millions de dirhams de la taxe professionnelle et de 4 millions de dirhams de la taxe d’habitation au moment où la taxe sur les terrains urbains non bâtis a augmenté de 24 millions de dirhams. Parmi les facteurs ayant contribué à l’amélioration des recettes ordinaires, on relève la hausse de 23,8% des impôts indirects ainsi que l’augmentation de 25,5% des recettes non fiscales provenant notamment de la hausse de 13 millions de dirhams des recettes domaniales et 5 millions de dirhams des redevances sur les recettes des mandataires des marchés de gros.
Il est à souligner que la répartition des recettes par type de collectivité territoriale à fin janvier 2022 permet de relever que les ressources transférées sont inversement proportionnelles aux ressources propres. Ainsi, les ressources transférées constituent 57,2% des recettes des communes contre 73,8% pour les préfectures et provinces. Par ailleurs, les dépenses ordinaires ont affiché au premier mois de l’année une augmentation de 0,9%. Cette évolution s’explique par la hausse de 1,4% des dépenses de personnel, conjuguée à la baisse de 11,5% des dépenses des autres biens et services et de 7,1% des charges en intérêts de la dette.
Notons qu’aucune dépense d’investissement n’a été enregistrée durant le mois de janvier 2022. La répartition des dépenses des collectivités territoriales par région montre une forte concentration au niveau de six régions avec 76,4% de ces dépenses. Ainsi, les dépenses de la région de Casablanca-Settat (193 MDH) représentent 22% des dépenses globales des collectivités territoriales au moment où les dépenses de la région de Dakhla-Oued Ed Dahab représentent 1% des dépenses globales.