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Finances participatives : Un encours de 2,2 milliards DH distribué à fin juin

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Avec le démarrage de l’activité des banques participatives au Maroc, Bank Al-Maghrib a vu son champ de contrôle s’élargir. La banque centrale couvre actuellement une population de 86 établissements de crédits et organismes assimilés.

L’heure est au bilan pour les banques participatives. Après une année d’existence, la banque centrale dévoile les premiers chiffres de ces nouveaux acteurs financiers qui constituent un réseau de 82 agences réparti sur l’ensemble du territoire national. Au total, 43.000 comptes bancaires ont été ouverts depuis le démarrage des banques participatives. Les nouvelles entités ayant démarré progressivement depuis juillet 2017 ont distribué à ce jour un encours de 2,2 milliards de dirhams. Ce constat a été fait par Bank Al-Maghrib dans son rapport sur la supervision bancaire présenté, lundi 23 juillet à Casablanca. L’occasion étant de retracer l’évolution de la structure et l’activité bancaires ainsi que l’évolution du cadre réglementaire et risques y afférents.

En ce qui concerne la finance participative, l’exercice 2017 a été marqué par l’instauration d’une activité nouvelle au paysage financier marocain. Cet écosystème est toujours en phase de constitution. Un processus auquel contribue activement la banque centrale. En effet, Bank Al-Maghrib œuvre de concert avec le Conseil national des ouléma et professionnels de la place pour jeter les jalons d’une architecture participative innovante. De nouveaux produits ne tarderont pas à s’introduire dans le cercle commercial de ces entités. Après la Mourabaha immobilière et mobilière (financement automobile et financement des équipements domestiques et professionnels) , de nouveaux contrats sont actuellement soumis pour examen et validation. Citons en premier le contrat Ijara sous ses différentes déclinaisons et le contrat Wakala qui permettra aux banques de renforcer à la fois leurs refinancement et ressources. Selon les représentants de la banque centrale, ces contrats ont fait l’objet de remarques par le Conseil supérieur des ouléma, prises en compte par le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM). Sur le plan réglementaire, le comité des établissements de crédit vient d’approuver la circulaire relative au financement Istisnaa, un produit qui permettra de répondre au besoin de financement d’une autre catégorie de client notamment les entreprises industrielles et de la promotion immobilière. Ce projet de circulaire va être soumis à l’avis du Conseil supérieur des ouléma pour sa labélisation au même titre que la circulaire relative aux conditions d’exercice par la Caisse centrale de garantie des opérations relatives à la finance participative.

L’élargissement du réseau physique des banques en décélération

Il est utile de souligner qu’avec le démarrage de l’activité des banques participatives au Maroc, Bank Al-Maghrib a vu son champ de contrôle s’élargir. La banque centrale couvre actuellement une population de 86 établissements de crédits et organismes assimilés. Toutefois, la décélération du rythme d’élargissement du réseau physique des banques s’est maintenue cédant davantage de parts aux canaux alternatifs notamment les canaux digitaux, à savoir le Web et le Mobile. Ainsi, le nombre d’agences bancaires a grimpé de 1,7%, soit un réseau de 6.388 agences à fin 2017. Le nombre des guichets automatiques bancaires est de 7.025 unités, en hausse de 3%. Le nombre de comptes bancaires ouverts au Maroc est estimé pour sa part à 26 millions. Il s’inscrit en hausse de 6,4% par rapport au volume atteint une année auparavant. La hausse a également été relevée au niveau des cartes bancaires distribuées. On recense, à fin 2017, 14,1 millions de cartes en circulation contre 12,8 millions de cartes une année plutôt soit une progression de 9,4%.

Le coût du risque en baisse

Sur le plan financier, l’activité bancaire s’est inscrite en nette amélioration. Les neuf groupes bancaires de la place ont réalisé un total bilan de 1.540 milliards de dirhams en accélération de 7,6%, à la faveur d’une bonne contribution de l’activité à l’international.

La contribution par métier montre que l’activité bancaire reste prédominante avec une part de 92% contre 5% pour les financements spécialisés, 2% pour l’activité d’assurance et 1% pour la gestion des actifs.

Le résultat net part du groupe a également suivi un trend haussier pour se situer à fin 2017 à 13,3 milliards de dirhams, soit une progression de 9,2%. 

L’exercice 2017 se caractérise, par ailleurs, par une baisse, du coût du risque, et ce pour la première fois depuis 2008. Il est passé en une année de 8 milliards de dirhams à 6,4 milliards de dirhams. Cette baisse, conjuguée à la hausse de 5,4% du produit net bancaire (PNB) a abouti à une amélioration de 17,6% du résultat net des banques, et ce sur base sociale. 

Supervision bancaire : 10 sanctions prononcées en 2017

En 2017, la banque centrale a prêté une attention accrue aux risques émergents notamment ceux liés au développement de la cybercriminalité. 27 missions de contrôle ont eu lieu en 2017. 10 sanctions ont été prononcées à cet effet dont 7 à caractère pécuniaire et 3 à caractère disciplinaire. Bank Al-Maghrib a également renforcé ses actions de contrôle pour vérifier la mise en œuvre par les établissements de financement les dispositions de la loi n°31-08 édictant des mesures de protection du consommateur de l’article 503 du code de commerce relatif à la clôture de compte et du cadre réglementaire du traitement des réclamations de la clientèle.

La banque centrale a reçu, en 2017, 590 réclamations de la part des clients des établissements de crédits dont 41% relatives au fonctionnement de compte, 26% relatives aux conditions de crédits et 11% aux moyens de paiements. Notons que 85% de ces réclamations ont eu un dénouement positif en faveur des clients.

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