Les recettes ordinaires brutes se sont consolidées de 29,4 milliards DH pour atteindre les 264,8 milliards DH à fin septembre.
Trésor : A fin septembre 2024, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 85,5% des prévisions de la loi de Finances. Les dépenses ordinaires ont été exécutées pour 74,2%.
Il s’est allégé de près de 9,3 milliards DH en une année. Le déficit du Trésor est en effet revenu à 26,6 milliards DH à fin septembre contre 35,2 milliards DH à la même période de l’année précédente. Cet écart tient compte d’un solde positif de 17,3 milliards DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA). C’est ce que l’on peut relever du récent bulletin statistique de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). La situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse de 12,5% des recettes ordinaires brutes tandis que les dépenses ordinaires émises ont grimpé de 2,8% dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 29,1 milliards DH. En effet, les recettes ordinaires brutes se sont consolidées de 29,4 milliards DH pour atteindre les 264,8 milliards DH à fin septembre.
Se référant à la TGR, cette hausse s’explique par l’augmentation des impôts directs de 13,6%, des droits de douane de 11,8%, des impôts indirects de 16,3%, des droits d’enregistrement et de timbre de 2,7% et des recettes non fiscales de 4,1%. S’agissant des recettes fiscales brutes, elles se sont établies à 231,3 milliards DH contre 203,2 milliards DH en septembre 2023 marquant ainsi une évolution annuelle de 13,8%. Une progression portée par le bon comportement des recettes douanières (+14,2%) et de la fiscalité domestique (13,8%). Les recettes non fiscales ressortent pour leur part à 33,5 milliards DH, en amélioration de 1,3 milliard DH comparé au niveau atteint une année plus tôt. Cette amélioration intervient en raison de l’augmentation des recettes en atténuation des dépenses de la dette (4,45 MMDH contre 1,03 MMDH), des recettes de monopoles (12,06 MMDH contre 10,36 MMDH) et de la rentrée de 1,7 MMDH au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’Etat, conjuguée à la baisse des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (10,97 MMDH contre 16,02 MMDH) et des fonds de concours (733 MDH contre 1,54 MMDH).
Pour ce qui est des dépenses, la TGR relève un taux d’engagement global de l’ordre de 67% contre 66% une année auparavant. Le taux d’émission sur engagements est revenu pour sa part à 85% contre 88% en septembre 2023. Notons que les dépenses émises au titre du budget général ont marqué une légère baisse au titre des neuf premiers mois de l’année. Elles se sont chiffrées à 362,9 milliards DH. La baisse constatée résulte de l’augmentation de 0,7% des dépenses de fonctionnement et de 5,6% des dépenses d’investissement tandis que les charges de la dette budgétisée ont baissé de 7,9%. Selon la TGR, l’évolution de la structure des dépenses du budget général entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024 fait ressortir une hausse de la part des dépenses de personnel pour atteindre les 39,2% contre 37,8%. Les dépenses d’investissement se sont établies autour de 23,6% contre 23,2% une année plus tôt.
Les dépenses de matériel captent pour leur part 20,9% de la structure des dépenses du budget général contre 10,7% pour les intérêts, 2,6% pour la compensation, et 3,1% pour les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Il est à souligner que le financement extérieur net a été négatif de 4,5 milliards DH à fin septembre 2024.
Les remboursements du principal de la dette extérieure ont atteint 27,9 milliards DH au moment où les tirages se sont établis à 23,4 milliards DH, dont 13,2 milliards DH auprès de la BIRD et 3,3 milliards DH auprès du FMI.