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Finances publiques : Des recettes de 241,1 milliards de dirhams générées à fin juillet

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Avec des recettes de 55,6 milliards de dirhams, l’impôt sur la société constitue la première source de recettes du budget général de l’Etat.

Budget : Bien que les recettes ordinaires aient progressé de 19,2% à fin juillet , les dépenses publiques ont poursuivi leur trend haussier marquant des hausses notables sur ladite période. Le déficit du Trésor s’est ainsi creusé de 18,4 milliards de dirhams grimpant à 53,7 milliards de dirhams aux sept premiers mois de l’année

Le déficit du Trésor s’aggrave au septième mois de l’année. L’écart ressort à 53,7 milliards de dirhams à fin juillet contre 35,3 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Il tient en effet compte d’un solde négatif de 4,8 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA) contre un solde positif de 16,3 milliards de dirhams dégagé à la même période de l’année précédente. C’est ce que l’on peut relever du récent bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Dans l’ensemble, la situation provisoire des charges et des ressources du Trésor laisse apparaître aux sept premiers mois de l’année une hausse à deux chiffres aussi bien des recettes que des dépenses. Réalisées à hauteur de 65,6% des prévisions de la loi de Finances,les recettes ordinaires brutes se sont établies à 241,1 milliards de dirhams en consolidation de 38,8 milliards de dirhams, soit une progression de 19,2% en glissement annuel. Une augmentation qui, selon la TGR, s’explique par une augmentation de 27,6% des impôts directs, de 1% des droits de douane, de 9,6% des impôts indirects, de 7,6% des droits d’enregistrement et de timbre et de 34,4% des recettes non fiscales.

En effet, les recettes fiscales ont affiché une amélioration de 17,2% atteignant à fin juillet les 209,9 milliards de dirhams contre 179,1 milliards de dirhams une année plus tôt, soit un additionnel de 30,8 milliards de dirhams. Cette évolution résulte à la fois de la hausse des recettes douanières (+5,7%) et de la fiscalité domestique (+22,6%). Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ressortent à 31,16 milliards de dirhams au titre des sept premiers mois de l’année marquant ainsi une progression de 34,4%. Cette hausse s’explique par l’augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général passant en une année de 8,74 milliards de dirhams contre 14,47 milliards de dirhams. Les recettes de monopoles se sont également consolidées passant de 5,12 milliards de dirhams en juillet 2024 à 9,34 milliards de dirhams une année auparavant. Il en est de même pour les fonds de concours qui se sont hissés à 2,16 milliards de dirhams contre 601 millions de dirhams. Ces évolutions positives ont été conjuguées à l’absence de recettes au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’Etat qui ont été de 1,7 milliard de dirhams et à la baisse des recettes en atténuation des dépenses de la dette. Ces dernières sont revenues à 3,08 milliards de dirhams contre 4,06 milliards de dirhams.

Il est à souligner qu’avec des recettes de 55,6 milliards de dirhams, l’impôt sur la société constitue la première source de recettes du budget général de l’Etat. Il capte à lui seul 24,2% de la structure globale des recettes. La taxe sur la valeur ajoutée arrive en deuxième position. Les recettes générées dans ce sens s’élèvent à 54,06 milliards de dirhams en progression de 5,9%, soit une part de l’ordre de 23,5%. Elles sont constituées à hauteur de 34,27 milliards de dirhams de TVA à l’importation et 19,79 milliards de dirhams de TVA à l’intérieur. L’impôt sur le revenu représente pour sa part 18,4% de la structure globale des recettes nettes. On relève des recettes de l’ordre de 42,17 milliards de dirhams en progression de 20,4% en glissement annuel. Les droits d’enregistrement arrivent au quatrième rang avec des recettes de l’ordre de 13,75 milliards de dirhams, soit 6% de la structure des recettes ordinaires nettes. La part des TIC produits énergétiques ressort à 4,9%, soit des recettes de l’ordre de 11,31 milliards de dirhams en amélioration de 14,2%. Les tendances relevées au titre des sept premiers mois de l’année laissent apparaître une augmentation du taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes. Il est en effet passé de 103,9% en une année à 107,3% en juillet 2025. Se référant à la TGR, 43,2% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personne tandis que 30,5% ont été dédiées aux dépenses de matériel, 12,2% aux intérêts de la dette, de 2,7% aux émissions de la compensation et 4,7% aux remboursements, dégrèvement et restitutions fiscaux. A noter que les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à fin juillet à 529,2 milliards de dirhams. Ils représentent un taux global d’engagement de 55% contre 59% à la même période de l’année précédente. Le taux d’émission sur engagements a atteint pour sa part les 85% contre 84% une année auparavant.

Au titre des sept premiers mois de l’année, les dépenses émises au titre du budget général ont atteint les 325,3 milliards de dirhams en progression de 5,9% comparé au niveau atteint une année plus tôt. Une hausse qui s’explique par l’augmentation de 16,1% des dépenses de fonctionnement et de 10,5% des dépenses d’investissement au moment où les charges de la dette budgétisée a baissé de 19,1%. Selon la TGR, l’évolution de la structure des dépenses du budget général entre juillet 2024 et juillet 2025 fait ressortir une hausse de la part des dépenses de matériel. Elle est passés en une année de 23,1% à 25,3% à fin juillet 2025. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux ont suivi la même tendance. Leur part a grimpé à 3,9% contre 3,2% une année auparavant. En revanche, la part des dépenses de personnel a baissé aux sept premiers mois de l’année revenant à 35,9% contre 36,8% une année plus tôt. La part des dépenses d’investissement s’est contractée à 22,5% contre 23,3% auparavant. Il en est de même pour les intérêts de la dette dont la part dans la structure des dépenses émises au titre du budget général s’est établie à 10,1% contre 10,4%. La part des émissions de dépenses de la compensation est revenue à 2,2% à fin juillet contre 3,2% à la même période de l’année précédente.

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Financement intérieur : 49,7 milliards de dirhams mobilisés à fin juillet

Recours  A fin juillet, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 49,7 milliards de dirhams contre un recours au financement intérieur pour un montant de 53,5 milliards de dirhams à fin juillet 2024. Dans le détail, le financement extérieur net a été positif de 25,1 milliards de dirhams contre un financement extérieur net négatif de 6,2 milliards de dirhams à fin juillet 2024. Les remboursements du principal de la dette extérieure ont atteint, pour leur part, les 15 milliards de dirhams contre 26,6 milliards de dirhams un an auparavant. De même, les tirages ont été de 40,1 milliards de dirhams contre 20,5 milliards de dirhams à fin juillet 2024. A noter que les tirages à fin juillet 2025 proviennent principalement du marché financier international pour 20,9 milliards de dirhams et de la BIRD pour 9,5 milliards de dirhams.

Pour ce qui est du financement intérieur, la TGR souligne un recours au marché des adjudications pour un montant net de 25,4 milliards de dirhams à fin juillet 2025 contre 45,4 milliards de dirhams un an auparavant, soit une diminution de 20 milliards de dirhams. On note par ailleurs la hausse des dépôts au Trésor de 4,87 milliards de dirhams contre 970 millions de dirhams à fin juillet 2024 ainsi qu’une baisse des disponibilités du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib à fin juillet 2025 pour un montant de 3,7 milliards de dirhams contre 6,4 milliards de dirhams à fin juillet 2024..

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