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Finances publiques : Le déficit budgétaire s’atténue à fin avril

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Les recettes fiscales brutes se sont consolidées de 10 milliards de dirhams pour atteindre les 95,3 milliards de dirhams à fin avril.

Trésor : La situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître un taux de réalisation de 39,1 % des recettes par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2024. Les dépenses ordinaires affichent pour leur part un taux d’exécution de l’ordre de 32,9 %.

Le déficit budgétaire s’allège au quatrième mois de l’année. A fin avril, l’écart s’est établi à 1,18 milliard de dirhams contre 10,58 milliards de dirhams relevés à la même période de l’année précédente. Ce déficit tient en effet compte d’un solde positif de 14,3 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (Segma). C’est ce que l’on peut déduire des dernières statistiques de finances locales élaborées par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Dans l’ensemble, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître un taux de réalisation de 39,1% des recettes par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2024. Les dépenses ordinaires affichent pour leur part un taux d’exécution de l’ordre de 32,9%.

Recettes : 121,1 milliards DH générés en quatre mois

Au titre des quatre premiers mois de l’année, les recettes ordinaires affichent une progression de 15,7 % en glissement annuel. Ces dernières se sont établies à 121,1 milliards de dirhams contre 104,6 milliards de dirhams une année auparavant. Commentant cette évolution, la TGR évoque une hausse des recettes fiscales brutes. Elles se sont en effet consolidées de 10 milliards de dirhams pour atteindre les 95,3 milliards de dirhams à fin avril. Une amélioration qui résulte de 5,8 % des recettes douanières et de 14,1 % de la fiscalité domestique. Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles ont affiché une augmentation de 69,9 % atteignant à fin avril les 15,81 milliards de dirhams. La TGR relève dans ce sens une augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général. Ils sont passés en une année de 5,51 milliards de dirhams à 7,42 milliards de dirhams à fin avril 2024. A cela s’ajoute la hausse des recettes de monopoles ayant atteint les 3,68 milliards de dirhams au titre des quatre premiers mois de l’année contre 1,73 milliard de dirhams à la même période de l’année précédente. Les recettes en atténuation des dépenses de la dette ont pour leur part grimpé à 2,32 milliards de dirhams contre 132 millions de dirhams une année auparavant au moment où les fonds de concours sont revenus à 533 millions de dirhams contre 719 millions de dirhams l’année précédente.

Dépenses : Le taux d’engagement revient à 37 %

S’agissant du taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires, il ressort, selon la TGR, autour de 115,7% contre 98,3% fin avril 2023. «A fin avril 2024, 42,8% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 26,3 % aux dépenses de matériel, 10,9% aux intérêts de la dette, 3,3% aux émissions de la compensation et 3,1% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux», peut-on relever de la TGR. Il est à souligner que les engagements des dépenses ont atteint au titre des quatre premiers mois de l’année les 279,4 milliards de dirhams, soit un taux d’engagement de 37% contre 36% une année plus tôt. Le taux d’émission sur engagements est revenu pour sa part à 73% contre 75% en avril 2023. Se référant à la TGR, les dépenses émises au titre du budget général se sont chiffrées à 156,8 milliards de dirhams à fin avril, en repli de 0,9 %. Cette baisse s’explique par la diminution de 3,8 % des dépenses de fonctionnement et de 0,3 % des charges de la dette budgétisée. En parallèle, les dépenses d’investissement se sont affermies de 8,1 % pour atteindre les 32 milliards de dirhams contre 29,6 milliards de dirhams à la même période de l’année précédente. Cette augmentation s’explique par l’accroissement de 16,5 % des dépenses des ministères et de 0,5 % des dépenses des charges communes. « Les dépenses d’investissement tiennent compte des versements aux comptes spéciaux du Trésor pour un montant de 14,5 milliards de dirhams contre 14,7 milliards de dirhams à fin avril 2023 », souligne la TGR dans sa publication.

Plus de 112 milliards de dirhams des dépôts au Trésor

A fin avril 2024, les disponibilités du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib se sont élevées à 1,3 milliard de dirhams alors qu’elles se situaient autour de 10,9 milliards de dirhams en début d’exercice. Ceci résulte des placements de 26,1 milliards de dirhams en avril 2024 et dont le remboursement n’intervient qu’en mai 2024. La TGR indique par ailleurs que les dépôts au Trésor ont été de 112,6 milliards de dirhams à fin avril 2024 contre 112,1 milliards de dirhams à fin décembre 2023, soit une hausse de 557 millions de dirhams. En termes de financement, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 8,9 milliards de dirhams contre un désengagement du marché intérieur de financement pour un montant de 5,5 milliards de dirhams à la même période de l’année passée. Le financement extérieur net a été positif de 1,3 milliard de dirhams au titre des quatre premiers mois de l’année. Les remboursements du principal de la dette extérieure ont, pour leur part, atteint les 9,1 milliards de dirhams au moment où les tirages ont été de 10,4 milliards de dirhams, dont 5,1 milliards de dirhams auprès de la BIRD et 3,3 milliards de dirhams auprès du FMI. Se référant à la TGR, le financement intérieur résulte du recours au marché des adjudications pour un montant net de 22,6 milliards de dirhams contre 26,5 milliards un an auparavant. On note également la hausse des dépôts au Trésor de 557 millions de dirhams contre 2,9 milliards de dirhams à fin avril 2023 ainsi que la ponction sur les disponibilités du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib pour un montant de 9,5 milliards de dirhams contre 1,6 milliard de dirhams à fin avril 2023.

C’est le titre de la boite

Tout savoir sur les CST et les SEGMA

Instruments budgétaires  Pour ce qui est des comptes spéciaux du Trésor, ils ont généré à fin avril des recettes de l’ordre de 60,6 milliards de dirhams. Elles tiennent en effet compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 14,5 milliards de dirhams contre 14,7 milliards de dirhams l’année précédente. Les dépenses émises à ce niveau avoisinent les 47 milliards de dirhams. Elles intègrent la part des comptes spéciaux du Trésor au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1,16 milliard de dirhams. Le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor ressort à 13,8 milliards de dirhams. Pour ce qui est des services de l’État gérés de manière autonome, ils ont réalisé des recettes de l’ordre de 811 millions de dirhams, en amélioration de 17,9 %. Les dépenses émises ont été de 262 millions de dirhams contre 202 millions de dirhams, soit une progression de 29,7%.

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