Le redressement des finances publiques doit se faire par la réforme budgétaire, à travers notamment la maîtrise des dépenses publiques, a indiqué, mercredi à Paris, le Trésorier général du Royaume, Noureddine Bensouda.
«Il est temps d’accélérer le rythme de la réforme des finances publiques», a-t-il souligné lors d’une rencontre organisée par l’Association pour la fondation internationale de finances publiques «Fondafip» sur le thème «la réforme des finances publiques au Maroc», précisant que cette réforme, qui nécessite un courage politique, doit être structurelle et faire appel à la recherche scientifique.
M. Bensouda a également plaidé pour une intégration, une coordination et une cohérence entre les différentes réformes liées aux finances publiques, dont celles budgétaire et fiscale, insistant sur la nécessité de revoir la taille du système public pour maîtriser les dépenses, tout en adoptant une politique fiscale favorable à l’investissement.
La maîtrise des dépenses publiques passe par une réglementation des marchés publics qui représentent 20% de ces dépenses, a-t-il expliqué. Il a, en outre, relevé que la problématique des finances publiques et du déficit budgétaire n’est pas uniquement liée à la conjoncture économique et financière mais à un déficit structurel qui s’explique par un décalage entre les recettes et les dépenses.
M. Bensouda a, à cet égard, mis en exergue les efforts ayant permis de réduire le déficit budgétaire à 5,4% en 2013 contre 7,4% une année auparavant, rappelant que ces efforts ont été salués par le Fonds monétaire international (FMI) qui a maintenu sa ligne de précaution de 6,2 milliards de dollars pour le Maroc.
Pour ce qui est du projet de loi organique des finances, le Trésorier général du Royaume a indiqué que ce texte permet de dépasser l’approche «techniciste» et d’élargir, grâce aux dispositions de la Constitution de 2011, les attributions du Parlement. Si les précédentes lois organiques ont renforcé le pouvoir du gouvernement concernant l’amendement de la loi de finances, le texte actuel permet un partage des attributions entre l’Exécutif et le Parlement, a-t-il dit.