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Finances publiques : Légère atténuation du déficit budgétaire en 2021

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Il s’allégerait de 1 point par rapport à la LFR 2020

Les recettes non fiscales devraient atteindre près de 38 milliards de dirhams en 2021. Elles marqueraient une progression de 12,9% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020. Elles représenteraient en outre 16,1% du total des recettes ordinaires.

Les recettes ordinaires devraient s’inscrire en amélioration au titre de l’exercice 2021. La prévision faite dans le cadre de la loi de Finances 2021 porte sur une hausse de 6,5% par rapport à la loi de Finances rectificative 2020, soit une valeur de 236,9 milliards de dirhams. Une amélioration qui devrait être portée par la reprise prévue de l’activité économique et des différentes composantes de la demande intérieure et extérieure, stimulée notamment par les mesures du plan de relance économique. Les dépenses pour leur part devraient se consolider de 4% en 2021. Toutefois, les dépenses d’investissement se replieraient de 3,8% et ce dans un contexte marqué par le maintien de l’effort d’investissement global pour accompagner les réformes structurelles et la mise en œuvre de politiques sectorielles. Ces évolutions devraient, par ailleurs, se traduire par un déficit budgétaire de l’ordre de 6,5% du PIB hors privatisation, en allègement de 1 point comparé à la loi de Finances rectificative 2020. Détail des prévisions.

Les recettes fiscales grimperaient de 5,2%
L’évolution des recettes ordinaires nettes tient compte des recettes générées par des mécanismes innovants en matière de financement des investissements publics de 14 milliards de dirhams.
A cet effet, les recettes fiscales devraient afficher une progression de 5,2% au titre de l’année budgétaire 2021 pour atteindre les 195,6 milliards de dirhams. Une évolution qui résulterait de la hausse de 15,7% des impôts indirects (90 milliards de dirhams), de 35,8% des droits de douane (10,8 milliards de dirhams) et de 16,3% d’enregistrement et de timbre (14,7 milliards de dirhams). Pour leur part, les recettes des impôts directs s’inscriraient en repli représentant ainsi 7% du PIB et 41% des recettes fiscales en 2021. La baisse des impôts directs est estimée à 8,5% pour revenir à 80,1 milliards de dirhams. Elles perdraient ainsi 7,4 milliards de dirhams par rapport aux estimations de la loi de Finances rectificative 2020.
Cette régression serait due principalement à la baisse de 4,7 milliards de dirhams des recettes de l’impôt sur les sociétés et de 2,2 milliards de dirhams de la contribution de solidarité sur les bénéfices et revenus et, dans une moindre mesure, au recul de 250 millions de dirhams des recettes de l’impôt sur les revenus.
S’agissant des recettes non fiscales, elles devraient atteindre près de 38 milliards de dirhams en 2021. Elles marqueraient une progression de 12,9% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020. Elles représenteraient en outre 16,1% du total des recettes ordinaires. Les recettes de privatisation se situeraient, quant à elles, à 4 milliards de dirhams.

Près de 250 milliards de dépenses prévus
Se référant aux prévisions relatées dans le projet de loi de Finances 2021, le montant global des dépenses s’élèverait à 308 milliards de dirhams. Une estimation qui comprend en effet les émissions des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) et comptes spéciaux du Trésor. Elles marqueraient ainsi une légère augmentation évaluée à 0,9%, soit une enveloppe additionnelle de 2,7 milliards de dirhams par rapport à la loi de Finances rectificative 2020. Se rapportant au PIB, ces dépenses se situeraient à 26,8%.
Les dépenses ordinaires devraient pour leur part atteindre les 246,9 milliards de dirhams, en amélioration de 4% représentant ainsi 21,5% du PIB.
Les dépenses en biens et services atteindraient au titre de l’exercice budgétaire 2021 les 205,7 milliards de dirhams grimpant ainsi de 4,3% comparé à la loi de Finances rectificative 2020. Ainsi, la masse salariale se situerait autour de 139,9 milliards de dirhams (+2,9%). En revanche, la charge des intérêts de la dette se rétracterait de 2,3% pour revenir à 27,7 milliards de dirhams, représentant ainsi 2,4% du PIB. Une évolution qui serait imputable à la baisse de 16,3% de la dette extérieure et de la quasi-stagnation (0,6%) de la charge des intérêts de la dette intérieure. S’agissant de l’investissement du budget de l’État, le projet de loi de Finances 2021 prévoit des émissions de 68,1 milliards de dirhams. Ce montant, qui comprend le Fonds spécial routier, représenterait près de 5,9% du PIB.

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