Finances publiques : Un déficit budgétaire de 11,7 milliards de dirhams à fin avril

Les recettes ordinaires brutes ressortent à fin avril à 144,1 milliards de dirhams contre 121,1 MMDH à la même période de l’année précédente.

Budget : La situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse de 19 % des recettes brutes et de 28,5 % des dépenses ordinaires émises à fin avril.

11,7 milliards de dirhams (MMDH), tel est le déficit du Trésor dégagé au quatrième mois de l’année. Il ressort, en effet, en creusement par rapport à la même période de l’année précédente où il s’établissait autour de 1,2 MMDH. Se référant au Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), l’écart relevé à fin avril tient compte d’un solde positif de 16,2 MMDH dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (Segma). Dans l’ensemble la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse de 19% des recettes brutes et de 28,5% des dépenses ordinaires émises. S’agissant des recettes ordinaires brutes, elles ressortent à fin avril à 144,1 milliards de dirhams contre 121,1 MMDH à la même période de l’année précédente, soit une consolidation de 23 milliards de dirhams en glissement annuel. La TGR explique cette évolution par une augmentation de 35,5% des impôts directs, de 2,2% des droits de douane, de 12,1% des impôts indirects et de 5,4% des droits d’enregistrement et de timbre au moment où les recettes non fiscales ont affiché un repli de 2,5% comparé à la même période de l’année passée.

A fin avril les recettes fiscales brutes se sont élevées à 128,7 MMDH contre 105,3 MMDH une année auparavant. Cette amélioration est portée par une hausse de 10,2 % des recettes douanières et de 27,4 % de la fiscalité domestique. Pour ce qui est des recettes non fiscales , elles sont revenues à 15,41 MMDH contre 15,81 MMDH une année plus tôt. Le repli constaté résulte de la diminution des recettes en atténuation des dépenses de la dette (1,35 MMDH contre 2,32 MMDH) ainsi que de la baisse des fonds de concours (245 millions de dirhams contre 533 millions de dirhams) au moment où les recettes de monopoles ont augmenté à 4,9 MMDH contre 3,68 MMDH. Les versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général ont suivi la même tendance.

Ils se sont hissés à 7,84 MMDH contre 7,42 MMDH à la même période de l’année passée. Il est à noter que le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a enregistré une diminution, passant de 115,7 % à fin avril 2024 à 107,2 % à fin avril 2025. «A fin avril 2025, 40,4 % de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 37 % aux dépenses de matériel, 10,6% aux intérêts de la dette et 5,2 % aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Se référant à la TGR, les engagements de dépenses se sont élevés à 352,6 MMDH à fin avril, représentant un taux global d’engagement de 39% contre 37% une année plus tôt. Le taux d’émission sur engagements a atteint les 76 % aux quatre premiers mois de l’année contre 73 % à la même période de l’année précédente. Les dépenses émises au titre du budget général se sont élevées à 195,5 MMDH en hausse de 24,7 % . Cette hausse résulte de l’augmentation de 30,3 % des dépenses de fonctionnement, de 17,6 % des dépenses d’investissements et de 16,2 % des charges de la dette budgétisée.