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Finances publiques : Un déficit budgétaire de près de 82,5 MMDH à fin 2020

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Il ressort en ligne avec les prévisions de la loi de Finances rectificative

Le déficit budgétaire a atteint à fin décembre 7,6% du PIB. L’écart ressort ainsi à 82,4 milliards de dirhams, en ligne avec les prévisions établies dans le cadre de la loi de Finances rectificative. Une confirmation faite par le ministère de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration dans le cadre de son document statistique relatif à la situation des charges et ressources du Trésor.

Une publication qui appréhende les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire et ce conformément aux normes internationales en matière de statistiques des finances publiques. En commentant le déficit observé à fin décembre, le département de l’économie et des finances indique dans son analyse que ce résultat a été atteint malgré un certain nombre de contraintes et de contingences et dans le respect des engagements de l’État au titre de la stratégie de soutien des secteurs sociaux et économiques et de relance post-Covid.

Recettes fiscales : Une plus-value de 13 milliards DH dégagée à fin 2020

L’année 2020 a été marquée par un trend soutenu des recettes et ce en dépit de la non réalisation de certaines d’entre elles. Ainsi, le taux d’exécution des recettes ordinaires s’est situé à 103%. Une performance qui résulte du bon comportement des recettes fiscales. Elles ont dégagé à fin décembre une plus-value de 13 milliards de dirhams ayant permis de compenser les moins-values constatées au niveau des recettes non fiscales, notamment en termes de financements innovants (-11,5 milliards DH) et de recettes et produits de cessions d’actifs en provenance des établissements et entreprises publics (-5 milliards DH). «Ces moins-values n’ont été compensées que partiellement par l’amélioration des fonds de concours et dons (+5,6 milliards DH) et des produits divers (+4,3 milliards DH)», relève-t-on du document statistique. A souligner que la plus-value des recettes ordinaires est intervenue malgré la poursuite de l’effort de l’État en matière de remboursements des crédits de TVA. Ces derniers ont atteint une valeur de l’ordre de 10,4 milliards de dirhams fin 2020 contre 9,8 milliards de dirhams une année auparavant.

Les dépenses ordinaires contenues à près de 232 milliards DH

Un effort de rationalisation des dépenses courantes au profit du renforcement de l’effort budgétaire dicté par la crise a été observé vers la fin de l’année.
A cet effet, les dépenses ordinaires ont été contenues à 231,9 milliards de dirhams, soit un taux d’exécution de 97,7% comparé aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020. Ce niveau a été atteint grâce aux économies réalisées au titre des biens et services et des intérêts de la dette. Se référant au document statistique du ministère de l’économie et des finances, la charge de la compensation a affiché un dépassement de 1,7 milliard de dirhams par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative.

De même, les dépenses de biens et services ont, pour leur part, affiché une économie de 6,2 milliards de dirhams contre une économie de 1,1 milliard de dirhams des intérêts nets de la dette. «Ces évolutions des recettes et dépenses ordinaires ont permis de réduire le solde ordinaire à près de 2,8 milliards DH, contre une prévision de 15 milliards DH», peut-on relever dans ce sens. De même, le ministère fait ressortir dans son document un effort d’investissement soutenu. Les émissions y afférentes portent sur une valeur de 85,9 milliards de dirhams marquant ainsi un taux de réalisation de 121,3% en hausse de 13,6 milliards de dirhams comparé à une année auparavant. «Ce montant recouvre, en plus des investissements traditionnels de l’État, la dotation prévue de 15 milliards DH au profit du Fonds d’investissement stratégique appelé à jouer un rôle moteur dans la stratégie de financement de la relance», peut-on lire dudit document.

Fonds anti-Covid : 23 MMDH mobilisés au profit des ménages

En parallèle, les comptes spéciaux du Trésor ressortent excédentaires de 6,3 milliards de dirhams.
Un surplus qui résulte de 5,3 milliards de dirhams d’excédent dégagé par le Fonds spécial de la gestion de la pandémie de Covid-19. Ce fonds a permis la mobilisation de ressources pour un montant de 34,6 milliards de dirhams, dont une contribution de 10 milliards de dirhams du budget général. Les dépenses de ce fonds se sont élevées à 29,3 milliards de dirhams, dont 23 milliards de dirhams au profit des ménages, 3 milliards de dirhams pour la mise à niveau du système de santé et 3 milliards de dirhams en faveur de la Caisse centrale de garantie (CCG).

Il est à souligner que la dotation à la CCG s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de cette institution, visant à lui permettre de couvrir sur ses fonds propres les besoins du dispositif de la garantie de l’État au profit des entreprises, publiques et privées, négativement impactées par la pandémie et ce, dans le cadre de la nouvelle stratégie de financement de la relance.

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