Les recettes ordinaires brutes ont atteint les 171,4 milliards de dirhams à fin mai, en consolidation de 28,1 milliards DH.
Trésor : La situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin mai 2025 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 19,6 % et des dépenses ordinaires émises de 24,4 % dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 11,6 milliards DH.
Le déficit budgétaire se creuse aux cinq premiers mois de l’année. L’écart établi ressort à 22,9 milliards de dirhams contre 11,2 milliards de dirhams dégagé à la même période de l’année précédente. Ce déficit tient en effet compte d’un solde positif de 14,1 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA). C’est ce que l’on peut retenir des récentes statistiques de finances publiques de la Trésorerie générale du Royaume.
A fin mai, les comptes spéciaux du Trésor ont généré des recettes de l’ordre de 96,5 milliards de dirhams. Elles tiennent, en effet, compte des versements reçus des charges communes d’investissement du budget général pour 18,7 milliards de dirhams contre 15,6 milliards de dirhams une année auparavant. Les dépenses émises des comptes spéciaux du Trésor se sont élevées à 83,3 milliards de dirhams. Elles intègrent la part des comptes spéciaux du Trésor au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,7 milliards de dirhams. Le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor ressort pour sa part à 13,1 milliards de dirhams. Pour ce qui est des services de l’État gérés de manière autonome, ils ont réalisé à fin mai des recettes de l’ordre de 1,39 milliard de dirhams, soit une hausse de 33,7 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Les dépenses se sont établies à 419 millions de dirhams contre 417 millions de dirhams à fin mai 2024, en progression de 0,5 %.
Dans l’ensemble, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse de 19,6 % des recettes ordinaires brutes. Ces dernières ont atteint les 171,4 milliards de dirhams à fin mai, en consolidation de 28,1 milliards de dirhams comparé à la même période de l’année précédente. Se référant à la TGR, cette évolution s’explique par l’augmentation des impôts directs de 32,2 %, des droits de douane de 0,4 %, des impôts indirects de 9,5 %, des droits d’enregistrement et de timbre de 7,3 % et des recettes non fiscales de 24,7 %. Les dépenses émises se sont chiffrées à 232,8 milliards de dirhams, en amélioration de 23,8 % comparé au niveau atteint à la même période de l’année précédente.
Cette hausse intervient en raison de l’augmentation de 25,9 % des dépenses de fonctionnement, de 26,4 % des dépenses d’investissement et de 14,3 % des charges de la dette budgétisée. A fin mai 2025, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 405,7 milliards de dirhams, représentant un taux global d’engagement de 44 % contre 43 % à fin mai 2024 et un taux d’émission sur engagements de 78 % contre 75 % un an auparavant.