La structure des recettes ordinaires nettes est dominée au mois de janvier par l’impôt sur le revenu. Il capte à lui seul 30,4 % des recettes ordinaires.
Trésor : Le déficit observé à fin janvier résulte d’un solde positif de 16,6 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (Segma). Il intervient par ailleurs contre un excédent de 2,3 MMDH observé à la même période de l’année précédente.
Le Trésor ressort déficitaire au premier mois de l’année. A fin janvier, le déficit ressort à 3,9 milliards de dirhams (MMDH) contre un excédent de 2,3 MMDH réalisé une année auparavant. L’écart observé en ce début d’année résulte en effet d’un solde positif de 16,6 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (Segma). C’est ce que l’on peut relever du premier bulletin statistique de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) relatif aux finances publiques. «La situation provisoire des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin janvier 2025 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 21,2 % et des dépenses ordinaires émises de 75,7 % dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 7,7 MMDH», peut-on lire dans ce sens. Et de poursuivre : «Compte tenu d’un besoin de financement de 26,2 MMDH et d’un flux net négatif du financement extérieur de 4,2 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 30,4 MMDH».
Dans les détails, les recettes ordinaires brutes ont atteint au premier janvier les 33,9 MMDH, en amélioration de 21,2 % comparé à la même période de l’année précédente marquant ainsi un additionnel de 5,9 MMDH en glissement naturel. Commentant cette évolution, la TGR évoque l’augmentation de 57,3% des impôts indirects ainsi que la hausse de 17,2% des impôts indirects et de 2,5% des droits d’enregistrement et de timbre. En parallèle, les recettes non fiscales se sont repliées de 27,5%. On note également une baisse de 15,2% des droits de douane. Se référant à la TGR, la structure des recettes ordinaires nettes est dominée au mois de janvier par l’impôt sur le revenu. Il capte à lui seul 30,4 % des recettes ordinaires. Les recettes générées dans ce sens s’élèvent à 10,1 MMDH, en évolution de 78,2%. La TVA arrive en deuxième position avec des recettes de l’ordre de 9,84 MMDH, en progression de 12,5%. Les droits d’enrgistrement captent pour leur part 13,2% de la structure globale générant au premier janvier des recettes de l’ordre de 4,37 MMDH, suivis de l’impôt sur les sociétés (2,17 MMDH), de la TIC sur les produits énergétiques (1,66 MMDH), les droits de douane (1,46 MMDH) et la TIC sur les tabacs manufacturés (1,19 MMDH).
Il est à souligner que le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a enregistré une diminution, passant de 118,1 % à fin janvier 2024 à 81,5 % à fin janvier 2025. D’après la publication de la TGR, 39,1 % de ces recettes ont été consacrées, à fin janvier 2025, aux dépenses de personnel, 37,9 % aux dépenses d’investissement, 4,9 % aux intérêts de la dette et 2,1 % aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Il ressort par ailleurs qu’une partie des dépenses émises au titre du budget général de l’État a été financée principalement par le recours à l’emprunt. Sur la base des émissions, les dépenses émises au titre du budget général ont été de 55,4 MMDH à fin janvier 2025, en hausse de 50,1 % par rapport à leur niveau à fin janvier 2024. Cette progression intervient en raison de l’augmentation de 80,9% des dépenses de fonctionnement, de 4,9% des dépenses d’investissement et de 2,2% des charges de la dette budgétisée. Dans l’ensemble, les engagements des dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 83,7 MMDH. Elles représentent ainsi un taux global d’engagement de 11 % contre 9 % à fin janvier 2024 et un taux d’émission sur engagements de 86 % contre 82 % un an auparavant.
Il est à noter que l’évolution de la structure des dépenses du budget général entre fin janvier 2024 et fin janvier 2025 fait ressortir une hausse de la part des dépenses matériel. Elle est passée de 27,4% en janvier 2024 à 47,7% en janvier 2025.
Il en est de même pour les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux dont la part s’est établie au premier mois de l’année à 1,3% contre 0,7% une année auparavant. En parallèle, la part des dépenses de personnel a baissé revenant à 24,3 % contre 33,4 % observée à la même période de l’année passée. Même constat pour celle des intérêts de la dette qui a basculé à 3,1 % contre 4,5 % une année plus tôt et celles des dépenses d’investissement qui s’est établie à fin janvier autour de 23,6 % contre 34,1 % à la même période de l’année précédente.