Les recettes fiscales brutes ressortent à 104,6 milliards de dirhams contre 84,2 MMDH à fin mars 2024, en augmentation de 24,2%, soit un additionnel de 20,4 milliards DH.
Trésor : Se référant à la TGR, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 20,2%. Elles se sont ainsi établies à 114 milliards de dirhams, en consolidation de 19,1 milliards de dirhams par rapport au premier trimestre de l’année précédente.
A l’instar de l’année dernière, le Trésor ressort excédentaire au premier trimestre. Le surplus dégagé est estimé à 5,9 milliards de dirhams à fin mars contre 16,8 milliards de dirhams observé à la même période de l’année précédente. Cet excédent tient en effet compte d’un solde positif de 23,2 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome. C’est ce que l’on peut relever du récent bulletin statistique de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). A fin mars 2025, la situation provisoire des charges et ressources du Trésor laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 20,2%. Elles se sont ainsi établies à 114 milliards de dirhams, en consolidation de 19,1 milliards de dirhams par rapport au premier trimestre de l’année précédente. La TGR explique cette augmentation par la hausse de 40,4% des impôts indirects, de 10% des impôts indirects et de 3% des droits d’enregistrement et de timbre au moment où les droits de douane ont baissé de 0,2% et de 11,6% des recettes non fiscales.
Dans les détails, les recettes fiscales brutes ressortent à 104,6 milliards de dirhams contre 84,2 milliards de dirhams à fin mars 2024, en augmentation de 24,2%, soit un additionnel de 20,4 milliards de dirhams. «L’évolution des recettes fiscales résulte de la hausse des recettes douanières de 6% et de la fiscalité domestique de 30,8%», commente la TGR dans ce sens. Quant aux recettes non fiscales, elles se sont situées autour de 9,41 milliards de dirhams contre 10,65 milliards de dirhams une année plus tôt. Cette baisse est estimée à 11,6%, soit 1,2 milliard de dirhams en moins comparé à la même période de l’année passée. Ce repli résulte, selon la TGR, de la diminution des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (2,741 milliards de dirhams contre 4,612 milliards de dirhams), des recettes en atténuation des dépenses de la dette (832 millions de dirhams contre 1,4 milliard de dirhams) et des fonds de concours (238 millions de dirhams contre 525 millions de dirhams), conjuguée à l’augmentation des recettes de monopoles (4,83 milliards de dirhams contre 2,631milliards de dirhams).
Se référant à la TGR, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a enregistré une diminution, passant de 125,2% à fin mars 2024 à 110,4% à fin mars 2025. «Ainsi, à fin mars 2025, 38,5% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 36,9% aux dépenses de matériel, 9,2% aux intérêts de la dette et 6% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux», peut-on lire de la publication de la TGR.
Pour ce qui est des dépenses, le montant émis à fin mars s’est élevé à 143,3 milliards de dirhams marquant ainsi une hausse de 35,7%. Cette progression tient compte de l’augmentation de 35,9% des dépenses de fonctionnement, de 15,9% des dépenses de l’investissement et de 71,2% des charges de la dette budgétisée. «A fin mars 2025, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 267 MMDH, représentant un taux global d’engagement de 31% contre 27% à fin mars 2024 et un taux d’émission sur engagements de 71% contre 67% un an auparavant», souligne la TGR dans sa publication. Et de préciser que «l’évolution de la structure des dépenses du budget général entre fin mars 2024 et fin mars 2025 fait ressortir une hausse de la part des dépenses de matériel, des dépenses des intérêts de la dette et des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à une baisse de la part des dépenses de personnel, des dépenses d’investissement et des émissions de dépenses de la compensation». Pour ce qui est des Comptes spéciaux du Trésor, les recettes générées se sont chiffrées à 69,5 milliards de dirhams. Elles tiennent compte des versements des charges communes d’investissement du budget général pour 13,6 milliards de dirhams contre 13,8 milliards de dirhams à fin mars 2024. Les dépenses émises par les comptes spéciaux du Trésor ont atteint les 46,9 milliards de dirhams, intégrant dans ce sens la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,1 milliards de dirhams. «Le solde de l’ensemble des comptes spéciaux du Trésor s’élève à 22,6 milliards de dirhams», précise la TGR.
Quant aux services de l’Etat gérés de manière autonome, ils ont généré des recettes au premier trimestre de l’ordre de 686 millions de dirhams, en hausse de 19,9% comparé à la même période de l’année passée. Les dépenses à ce niveau se sont chiffrées à 74 millions de dirhams contre 115 millions de dirhams à fin mars 2024, marquant ainsi une baisse de 35,7%.