Le ministre des Finances, Thierry Breton, a déclaré mercredi qu’il "croyait" à un prélèvement de l’impôt à la source mais qu’il faudrait deux ans "minimum", pour préparer une telle réforme.
"Mettre en oeuvre (un prélèvement à la source) est une révolution pour les Français mais encore plus pour toutes les entreprises", a déclaré M. Breton lors d’une conférence de presse sur la présentation de la déclaration de revenus 2005 préremplie. "Il faut que les entreprises soient prêtes, que leur système informatique change, que les experts-comptables s’adaptent", a-t-il précisé. Un prélèvement de l’impôt à la source prévoit que l’employeur prélève l’impôt sur le salaire et le reverse à l’Etat. "Pour mettre sur pied une réforme de cette ampleur, à laquelle nous croyons, je le dis très clairement, il faut sans doute une plage de temps de 24 mois au minimum devant nous pour pouvoir éduquer, former et ensuite mettre en place la réforme", a-t-il dit. "Elle est dans les cartons", a ajouté M. Breton. Parlant du "premier pas" que constitue cette année la déclaration de revenus préremplie, M. Breton a estimé que "le deuxième volet, c’est clair que ce sera de travailler pour sensibiliser et pour former toutes celles et tous ceux qui auront cette activité" de retenue à la source. Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé, a également souligné de son côté que "le prélèvement à la source, c’est une autre étape qui peut être tout à fait possible". "Mais il y a un point technique, c’est que cela passe par les entreprises et aujourd’hui, leurs systèmes informatiques ne sont pas préparés à être collecteurs d’impôts", a-t-il ajouté. "Donc, une haie après l’autre: le rendez-vous de cette année est suffisamment important", a poursuivi M. Copé, en soulignant que la déclaration de revenus préremplie est "une première étape énorme".