Le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, avait indiqué au début de la séance consacrée à l’examen et au vote dudit projet, que la réforme fiscale proposée constitue un levier essentiel pour la promotion du développement local et de l’action communale dans le cadre de la décentralisation adoptée au Maroc. M. Benmoussa a rappelé que ce projet s’inscrit dans le cadre des réformes fondamentales destinées à consolider le système de décentralisation prôné par SM le Roi Mohammed VI dans le cadre de ses Hautes directives au gouvernement.
A ce propos, le ministre a rappelé le discours royal prononcé à l’ouverture de la rencontre nationale des collectivités locales à Agadir (12 et 13 décembre 2006) dans lequel le Souverain avait souligné que l’activation des attributions conférées à ces collectivités «requiert une réforme de leur système fiscal, financier et comptable, dans le sens d’une plus grande simplification, d’une meilleure gestion et d’une productivité accrue».
M. Benmoussa a ajouté que la réforme de la fiscalité locale est d’autant plus importante qu’elle implique des modifications fondamentales du système pour l’avènement d’un régime fiscal en harmonie avec les grandes orientations de la décentralisation. Il s’agit, en fait, d’y introduire les normes des systèmes fiscaux modernes et de pallier les lacunes et difficultés qui entachent le système actuel. Ce système comporte en effet un grand nombre de taxes, de droits et obligations et se trouve ainsi affublé d’ambiguïté quant aux différences entre ces types de contributions, comme il ne permet pas de consacrer un traitement positif du contribuable et engendre des difficultés dans la gestion fiscale, a-t-il précisé.
Ce système, a ajouté M. Benmoussa, renferme également des dysfonctionnements au niveau du recouvrement, en l’absence de moyens juridiques et d’une administration structurée pour la gestion de l’impôt local. La réforme, a-t-il dit, fruit d’un débat large et constructif avec les différents intervenants, prévoit des amendements substantiels.