Plus qu’un instrument majeur pour la promotion de la micro-entreprise, le micro-crédit en est le catalyseur même. En effet, cet outil financier est à l’origine de la concrétisation de milliers de micro-projets au Maroc, et des millions d’autres à travers le reste du monde.
D’ailleurs, à l’échelon international et à l’initiative des Nations unies, 2005 a été déclarée: «Année du micro-crédit dans le monde». Il faut rappeler par ailleurs la récente enveloppe budgétaire d’un montant de 10 millions d’euros, prévue par la convention signée entre la Banque européenne de l’Investissement (BEI) et des associations marocaines qui soutiennent le micro-crédit. Parmi elles, la «Fondation pour le développement local et le partenariat» (Fondep) s’est engagée, voilà bientôt une décennie, à appuyer les micro-projets et autres initiatives productives, qu’elles soient individuelles ou collectives.
Le Maroc reste encore un pays pauvre. C’est là une donne qui se manifeste en particulier dans les milieux rural et périurbain. Et c’est justement à cette population économiquement vulnérable que s’adresse la Fondep, qui apporte son soutien financier pour l’aider à faire aboutir ses petites «affaires». Concrètement, son action consiste à octroyer des micro-crédits à des jeunes et des femmes, pourvu qu’ils soient porteurs d’un projet susceptible de leur générer des revenus et d’améliorer leurs conditions de vie.
Dès qu’il s’agit de monter un petit commerce (poissonnerie, vente de volailles…), ou de modestes prestations de services (confection de tapis ou de caftans, garage de réparation mécanique…), leurs instigateurs trouvent dans la Fondep une sérieuse source d’aide et une précieuse oreille d’écoute pour qui a besoin de conseils. C’est d’ailleurs l’autre mission que s’est fixée cette fondation qui propose aux demandeurs plusieurs services dans ce sens : assistance technique, formation en matière de création et gestion de micro-entreprises, appui organisationnel aux comités dirigeants des coopératives, voire recherche de solutions durables à même de mobiliser les potentialités régionales.
Parallèlement , la Fondep milite contre l’un des maux qui frappent encore notre pays à savoir, l’analphabétisme. C’est ainsi qu’au cours de ces trois dernières années, elle a offert des formations d’alphabétisation à plus de 14.000 personnes, dont 82% sont des femmes et 78% des citoyens du milieu rural.
Ceci dit, le micro-crédit reste sa principale raison d’être. Il faut savoir qu’à valeur d’aujourd’hui, et depuis sa création en 1996, la Fondep a déjà accordé 81.716 micro-crédits à des demandeurs, dont 90% vivent en milieu rural. Résultat : plus de 73.400 femmes ont réussi leurs micro-projets grâce à l’appui de la Fondep. Idem pour quelques 79.900 initiatives prises dans le milieu rural et concrétisées grâce à ladite fondation. Ayant permis l’émergence de nombreux micro-projets dans divers secteurs (artisanat, agriculture, services…), son appui financier est aussi et surtout un moyen efficace d’intégration économique et sociale pour des milliers de citoyens marocains.