Les travaux d’une conférence internationale, organisée du 1er au 5 juillet par l’Université Al Akhawayn et la Fondation Guerrand-Hermès pour la paix, se sont ouverts samedi soir à Ifrane sous le thème "Repenser le changement éducationnel". Cette conférence à laquelle ont pris part des universitaires, des responsables gouvernementaux, des spécialistes de la question éducative, ainsi que des experts venus de 36 pays du monde, se penche sur l’évolution des institutions éducatives afin que l’apprentissage devienne véritablement transformationnel".
Dans une déclaration à la presse, Rachid Benmokhtar, président de l’Université Al Akhawayn, a évoqué la situation de crise que traverse l’enseignement à travers le monde, précisant qu’actuellement, les jeunes ne croient pas en l’avenir. Selon lui, les raisons de cette situation sont dues à la baisse de la qualité de l’enseignement, au manque d’acquisition d’un savoir-faire suffisant et aux messages éducatifs "pessimistes" véhiculés par les médias.
Cela, a-t-il dit, décourage l’auto-apprentissage et le goût du travail chez les jeunes, notant qu’il «est nécessaire aujourd’hui de réinventer l’éducation». Il a de même rappelé que l’objectif de cette conférence est de chercher de nouvelles méthodes d’enseignement et de permettre «aux jeunes de devenir les principaux acteurs de leurs propres transformations», émettant le souhait de voir les enseignants accepter cette nouvelle approche. Il a par la même occasion appelé à la recherche de méthodes d’enseignement plus progressives, soulignant la nécessité de donner plus de chance à l’enfant en communiquant avec lui avec d’abord dans sa langue maternelle, tout en lui donnant la possibilité d’apprendre d’autres langues vivantes. Cette conférence se décline en plusieurs axes dont «la transformation personnelle", "identification des valeurs et idéaux de l’éducation", "diagnostic des institutions et des processus" et "les plans d’action".