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Fouad Elmajdi : «On cible une production de 100 mille tonnes de tilapia par an»

Questions à Fouad Elmajdi : Responsable de l’aquaculture au sein de la société ProTerra

ALM : En quoi consiste votre projet ?

Fouad Elmajdi : Notre projet consiste en une station de maturation de géniteurs qu’on s’est procurés d’une société hollandaise et qui sont le résultat d’un croisement de dix ans de travail et abritent des Y-Y mâles et des Y-Y femelles ainsi que des mixtes, et grâce au croisement on va essayer d’avoir dans un premier temps notre propre géniteur et dans un deuxième temps ces géniteurs seront destinés à la production des tilapias qui seront destinés à la consommation dans le marché extérieur. Donc notre société va préparer nos propres géniteurs, et ici au Maroc je suis sûr et certain qu’il y aura d’autres sociétés qui vont s’installer et donc on peut leur donner des géniteurs.
Autre chose, je crois que les autres pays du Maghreb auront besoin de ces espèces.

Une idée sur votre calendrier pour commencer la production ?

Théoriquement vers le mois de mai ou juin prochains, l’unité d’élevage de ProTerra sera déjà prête. Donc on va transférer une partie des géniteurs pour donner des larves qui vont être élevées dans les bassins et non pas des cages flottantes. On va commencer par cinq bassins de différentes dimensions. Pour plus de détails, on récupère les œufs, on fait des incubations, on récupère les larves, on change la salinité progressivement et on change également le sexe pour favoriser les mâles dont la croissance est supérieure à celle des femelles, et nous on a du poisson destiné à la consommation et on doit réduire la durée d’élevage qui est de deux mois à l’écloserie et de cinq mois à l’extérieur et chaque mois on fait de la collecte et on déplace les poissons d’un bassin à l’autre.

Quels sont les facteurs qui vous ont incités à s’installer à Dakhla ?

Je dirais que c’est le climat dans un premier temps, et le terrain qui est disponible. Par exemple ProTerra s’est procuré 150 ha pour produire 100 mille tonnes de tilapias par an avec un système écologique bio qui se base sur un aliment produit sur place à base de microalgues et de plantes comme la moringa. Notre investissement coûtera au total 20 millions d’euros et permettra la création de 200 emplois fixes, et on cible essentiellement les marchés extérieurs surtout allemand, asiatique, européen, et étasunien.

Est-ce qu’il y a eu de l’accompagnement de la part des pouvoirs publics ?

On a eu un grand soutien de plusieurs acteurs publics dont l’ONSSA, les Eaux et forêts, l’ANDA et nous sommes en contact permanent avec eux.

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