Economie

France : La baisse du pétrole brut pas assez répercutée à la pompe

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La baisse des cours du pétrole sur les marchés mondiaux au début du mois n’a été que partiellement répercutée sur les prix à la pompe en France, selon un rapport officiel rendu public lundi. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a laissé entendre dimanche que le gouvernement pourrait forcer les compagnies pétrolières et les distributeurs de carburants à réduire plus nettement le prix du litre d’essence en cas de baisse de celui du baril. Selon un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la baisse «potentielle» du prix du gazole entre le 2 et le 15 mai, estimée à six centimes d’euro par litre,  a été répercutée dans la proportion de 50 à 70% suivant les réseaux». Et pour le sans plomb 95, précise le rapport, la baisse potentielle, d’environ quatre centimes par litre, «n’a pas ou peu été répercutée à la pompe, les prix des pétroliers indépendants ayant même légèrement augmenté». La DGCCRF ajoute que le mouvement de baisse du prix du baril de brut (-8,48% en dollars et -4,91% en euros entre le 2 et le 15 mai) a été répercuté à la pompe avec quatre jours de décalage, «ce qui a permis aux distributeurs d’augmenter leurs marges pendant quatre jours». Sur l’ensemble de la période du 2 au 15 mai, la marge brute de transport-distribution a même «globalement augmenté» selon les conclusions des experts de la concurrence. Interrogé lundi, Jean-Louis Schilansky, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), s’est déclaré surpris par les conclusions de la DGCCRF. «Lorsque nous regardons nos chiffres et nos séries de chiffres sur une longue durée, on a vu les prix baisser, baisser de façon très appréciable, de l’ordre de cinq centimes d’euro du litre, a-t-il ajouté. Nous n’avons pas vu le problème que vient de signaler la DGCCRF.» Evoquant dimanche le rapport de la Direction de la concurrence, Christine Lagarde a annoncé son intention de «demander des explications complémentaires» aux industriels du secteur pétrolier. «Si nous ne recevons pas des explications appropriées qui justifient le non-respect de l’engagement des pétroliers, nous prendrons des mesures», a-t-elle menacé. Pour Jean-Louis Schilansky, «une nouvelle taxe, ça nous semble un peu difficile à imaginer», a-t-il dit. «On vient juste d’en avoir une.» Le mois dernier, le gouvernement et les industriels du pétrole avaient en effet conclu un accord sur un prélèvement exceptionnel de 115 millions d’euros sur les profits du secteur afin de financer l’augmentation de déductions fiscales liées aux dépenses de carburants.

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