Furas renforce sa présence à Casablanca

Furas, une catalane spécialisée dans la  fabrication des câbles électriques, a décidé de transférer l’activité de l’une de ses unités de  production de Barcelone à Casablanca. L’entreprise Furas, spécialisée dans la fabrication des câbles et connexions électriques dédiés aux équipements électroménagers, a décidé de fermer  l’une de ses unités de production dans la ville de Piera (province de  Barcelone) et ouvrir une nouvelle unité à Casablanca qui viendra s’ajouter à  une autre déjà sur place depuis 2005.
L’entreprise catalane, créée en 1969, a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires estimé à 43,1 millions d’euros et auquel a largement contribué l’unité de Casablanca. Ses dirigeants précisent que le coût du transfert au Maroc de cette unité de production et l’indemnisation des 120 ouvriers locaux seront déduits de la  vente de ses installations à Piera. Continuer de produire à Piera, soulignent ses dirigeants, nuira à la compétitivité de l’entreprise et la conduira inéluctablement à la faillite. L’entreprise a souffert en outre du transfert de grands fabricants des équipements électroménagers, ses principaux clients, de leurs activités vers d’autres pays où le coût de production est moins important. Implantée au Maroc depuis mars 2005, l’entreprise catalane a renforcé la capacité de production de son usine à Casablanca d’une superficie de 4.000 m2 et où elle emploie 150 personnes.
L’entreprise catalane possède cinq unités de production  dont trois en Catalogne, une  unité à Casablanca et une autre à Durban en Afrique du Sud ainsi que des bureaux  commerciaux à Hong-Kong.
La décision de Furas de transférer l’une de ses unités de production à Casablanca a été dictée par la rude concurrence des entreprises implantées dans des pays asiatiques outre les pertes qu’elle subit depuis plus de deux ans. Le  transfert de cette unité permettra à l’entreprise de poursuivre ses activités  dans le domaine de la production des câbles électriques. La viabilité de l’entreprise est encore plus compromise, affirme-t-on auprès de sa direction, que les cours des matières premières sont en constante hausse et ont doublé en seulement trois ans. Furas ne peut pas se permettre de répercuter cette hausse sur ses produits qui sont déjà largement concurrencés par une déferlante des produits asiatiques «de moindre qualité et à haut risque» sur le marché espagnol et européen. Cela d’autant plus que ses principaux concurrents ont déjà transféré une partie, sinon la totalité, de leur activité vers la Chine ou les pays de l’Europe de l’Est comme la Slovaquie, la Pologne ou la Roumanie.