Couvrant la période 2021-2030
Le Plan national de la géologie prévoit une gestion durable des ressources minérales, une valorisation et la promotion du potentiel national en matériaux et minéraux de carrières ainsi que la valorisation du potentiel national en matières premières associées à la transition énergétique.
Parallèlement au secteur minier, une nouvelle dynamique a été insufflée au secteur géologique. En mars 2021, le département de l’énergie, des mines et de l’environnement a dévoilé le Plan national de la géologie 2021-2030 (PNG). Une vision qui tend à mettre en œuvre un modèle intégré adapté aux services et programmes de développement nationaux et enjeux socio-économiques. «Ce nouveau Plan national de la géologie est fédérateur, pour une ouverture et une transformation évolutive de l’information géoscientifique nationale, capable de répondre aux enjeux et attentes des différents secteurs sollicitant cette information géoscientifique et de garantir au secteur géologique du Maroc un développement durable, et lui conférer une grande capacité opérationnelle future», peut-on relever du département de tutelle. Et de poursuivre : «Ce secteur prometteur, comme le démontre l’évolution des chiffres à l’export, peut constituer, si une vision stratégique est développée dans ce sens, un vecteur et un pilier de croissance locale et régionale servant de surcroît d’ingrédient stimulant et accompagnant le secteur du tourisme et de l’artisanat, pouvant même devenir un label propre du «tourisme paléontologique». Les détails.
Les principales orientations du plan
Le Plan national de la géologie vient consacrer la richesse géologique dont jouit le Royaume à travers une meilleure connaissance du sous-sol marocain, une infrastructure géoscientifique nationale anticipative aux besoins en connaissance, un développement d’une infrastructure numérique et services avancés, un développement d’applications géoscientifiques, soutenant une large transversalité de la mission du service géologique du Maroc et une évolution institutionnelle de ce pôle. Ce sont là les orientations stratégiques déterminées par le Plan national de la géologie. Ce dispositif tend en effet à doter le territoire marocain d’une infrastructure tri-thématique impliquant la superposition des cartes géologiques, géophysiques et géochimiques avec la proposition de 9 zones potentielles et la déclinaison spatio-temporelle de ce programme. Se référant à la tutelle, «l’élection des neuf zones ainsi que le programme de cartographie intrinsèque pour chacune de ces zones donneront lieu à des taux de couverture tri-thématiques aussi importants qu’ils permettraient d’établir les cartes de «prospectivité minière» et qui constitueraient un outil fort appréciable pour la stimulation de la prospection minière de ces zones». Parmi les éléments apportés, on relève le développement des plateformes de diffusion et des portails intégrant des fonctionnalités avancées telles que les requêtes, l’impression des données affichées et téléchargements ainsi que les services d’analyses avancées. Ceci passe par un Système national de l’information géoscientifique (SNIG) interopérable permettant de renforcer la diffusion, le partage et l’échange de l’information géoscientifique.
Création de plusieurs instances pour appuyer le secteur minier
Pour appuyer le développement du secteur minier en harmonie avec le Plan Maroc Mines, il est préconisé l’institution du Comité national des minerais stratégiques et des sous-comités stratégiques de filière «Mines et secteur d’activité» dans lesquels siégera le SGM. Le Plan national de la géologie prévoit également une gestion durable des ressources minérales, une valorisation et la promotion du potentiel national en matériaux et minéraux de carrières ainsi que la valorisation du potentiel national en matières premières associées à la transition énergétique. Compte tenu de sa transversalité, ce dispositif vient également appuyer la mise en œuvre du Plan national de l’eau à travers la valorisation du potentiel en eaux souterraines, et la gestion durable des aquifères. Il est également prévu de créer un Comité national de coordination pour la mise en place de géoparcs ainsi qu’une Commission nationale du patrimoine géologique, une structure qui apportera une gouvernance judicieuse du patrimoine géologique. En effet, cette feuille de route a pour attribut le renforcement du développement institutionnel comme elle vient ancrer les principes de la bonne gouvernance à travers, notamment, la création d’un Centre national de la géoscience ainsi que la mise en place d’une commission scientifique et technique nationale de veille sur la qualité et la cohérence des produits de l’infrastructure géologique.