Déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, déchets agricoles et inertes …La région Marrakech-Safi s’attelle sur la réalisation d’un plan directeur régional de gestion des déchets. Les détails.
La région Marrakech-Safi planche sur la réalisation d’un plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et les déchets ultimes, agricoles et inertes. En effet, elle vient de lancer une étude dans ce sens. Celle-ci devrait ainsi couvrir la préfecture de Marrakech et les provinces de Chichaoua, d’Al Haouz , de Kelâa des Sraghna, d’Essaouira, de Rhamna, de Safi et de Youssoufia. Il s’agit d’atteindre les objectifs dans les 10 ans en matière de taux de collecte et d’élimination des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes, compte-tenu notamment des données prospective en matière économique et technologiques.
Cette étude vise également à fixer pour les diverses catégories de déchets pris en compte les proportions de chacun de ces déchets qui devront, à terme de 5 et 10 ans, être valorisés, recyclés, détruits ou stockés. Cette étude permettra aussi de recenser les installations d’élimination de ces déchets. Elle permettra aussi à identifier les sites appropriés pour l’implantation des installations d’élimination et de stockage de ces déchets en tenant compte des orientations des documents d’urbanisme. Il est également question de réaliser un inventaire prospectif à cinq ans et à dix ans, des quantités de déchets à collecter et à éliminer selon leur origine, leur nature et leur type.
Ce projet inclut aussi la réalisation d’une liste d’installation (capacités et localisations recommandées) comprenant l’évaluation des coûts de réalisation des centres de traitement et de valorisation des déchets et des installations de traitement, de recyclage ou de valorisation de ces déchets ainsi que la réhabilitation des décharges non contrôlées.
Cette étude intègre également les centres de transferts à prévoir ainsi que l’élaboration d’un Système d’information géographique (SIG) de la gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes au niveau de la zone concernée. Elle devrait aussi permettre de définir les moyens financiers et humains nécessaires pour la mise en place des solutions de gestion ainsi que les mesures à prendre en matière de formation et d’information du public, de sensibilisation et de conseil. Comme l’explique la région Marrakech-Safi, parmi les déchets non dangereux concernés par ce plan les déchets des artisans et commerçants, notamment les déchets de poterie, les déchets miniers et des carrières, les déchets verts, les déchets de construction, de démolition, de terrassement et de bétons recyclés, les déchets industriels, les boues de stations d’épuration (traitables et non traitables), les refus des installations de tri et de traitement, les déchets non dangereux des activités agricoles et forestières, les déchets médicaux et pharmaceutiques non dangereux, les déchets des laboratoires d’analyses et des vétérinaires, cabinets ainsi que les déchets des anciennes mines.
«Au Maroc, la production des déchets solides a enregistré des transformations sensibles aussi bien au niveau quantitatif que qualitatif. Cette évolution est due à la croissance économique et à l’amélioration du niveau de vie et la modification des modes de consommation des habitants. Cette évolution n’a pas été accompagnée dans le passé par des mesures adéquates pour l’amélioration de la gestion de ces déchets entraînant ainsi une multiplicité et une intensité des effets négatifs sur la santé de l’Homme et sur l’environnement en général », indique la même source.
Dans cette perspective, les pouvoirs publics déploient des efforts considérables visant la structuration du secteur des déchets qui revêt une importance toute particulière, selon la même source, citant dans cens plusieurs exemples comme les déchets ménagers et assimilés.
En effet, un programme national de gestion de ces déchets (PNDM) a été mis en place depuis 2008 visant la structuration de ce secteur notamment par la professionnalisation de la collecte, l’installation des centres de traitement et de valorisation des déchets et la fermeture et la réhabilitation des anciennes décharges non contrôlées. « Des études de schémas directeurs provinciaux/préfectoraux de déchets ménagers et assimilés sont en cours de réalisation pour une meilleure planification se rapportant à ce secteur», relève la même source. Et d’ajouter : «Pour les déchets dangereux et conformément à l’article 9 de la loi 28-00, un Plan directeur national des déchets dangereux (PDNDD) est en cours de finalisation pour la mise en place d’un système de gestion intégrée et durable des déchets dangereux».
Dans le même schéma et en application de l’article 10 de la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et leur élimination, le territoire de chaque région doit être couvert, selon la même source, par un plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes. « Ce plan sera établi selon le décret n°2-09-683 du 6 juillet 2010 fixant les modalités d’élaboration du plan directeur régional de gestion des déchets industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux et des déchets ultimes, agricoles et inertes et la procédure d’organisation de l’enquête publique afférente à ce plan ainsi que l’arrêté conjoint du ministère délégué chargé de l’environnement et du ministère de l’intérieur n°3413.11 du 20 décembre 2012», rapporte la même source.
Et de conclure : «L’élaboration de ces plans est de nature à améliorer l’efficacité des programmes nationaux en cours d’exécution (PNDM et PDNDD), en permettant d’avoir une meilleure visibilité des objectifs poursuivis par l’organisation du secteur des déchets au Maroc. Elle permettra également d’avoir une meilleure coordination des interventions des différents acteurs concernés et une meilleure utilisation des moyens techniques et financiers aux niveaux local, provincial, régional et national».