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Gestion des ressources hydriques: Des projets d’irrigation mis en service au Haouz

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«Ce système permettra l’irrigation d’une superficie de près de 24.000 hectares. Il permettra ainsi aux petits agriculteurs d’irriguer leurs exploitations agricoles via un système d’irrigation localisée sans avoir à recourir au pompage électrique».

Un nouvel élan a été donné à l’agriculture solidaire dans la province du Haouz. Un modèle de gestion des ressources hydriques vient d’être mis en place dans la région.  Le Souverain a présidé, lundi 2 janvier, le lancement de deux projets structurants. Il s’agit en premier de la mise en service, dans la commune Saâda relevant de la préfecture de Marrakech, d’un système d’irrigation «goutte-à-goutte»  sur 500 hectares au niveau du secteur N1-2 du périmètre N’Fis. «Ce système permettra l’irrigation d’une superficie de près de 24.000 hectares.  Il permettra ainsi aux petits agriculteurs d’irriguer leurs exploitations agricoles via un système d’irrigation localisée sans avoir à recourir au pompage électrique», indique dans ce sens Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime. Ce système d’irrigation contribuera à la multiplication par six ou sept de la productivité par hectare. Dans la perspective de développer une agriculture moderne au niveau de la région et promouvoir une gestion rationnelle et durable des ressources en eau, il a également été procédé à la mise en service d’un bassin de décantation de l’eau d’irrigation d’un volume de 100.000 mètres carrés, précisément dans la commune de Tamesloht. «Ce projet est constitué d’un bassin de décantation de 100 mille mètres cubes, d’une station de filtration de 3m/seconde et d’un réseau d’irrigation de 136 kilomètres avec des prises de propriété, 1.200 prises à peu près», relève Aouatif Ali El Himma, chef de service de l’équipement hydro-agricole à l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) du Haouz.

Techniquement, le bassin  de décantation permettra l’élimination de particules ainsi que la récupération d’une eau clarifiée. Cette dernière sera évacuée vers une station de filtration avant son injection dans le réseau d’irrigation. Pour rappel, ces projets s’inscrivent dans le cadre du programme de reconversion en irrigation localisée du secteur N1-2 du périmètre du N’Fis (rive droite) portant sur une superficie de 4.000 hectares. Ils bénéficieront à près de 2.300 agriculteurs des communes Saâda et Souihla. 81% de cette communauté possède des petites exploitations de moins de cinq hectares.

Inscrit dans le cadre du Plan Maroc Vert, le  programme de reconversion en irrigation localisée du secteur N1-2 du périmètre du N’Fis porte sur un coût global de 287 millions de dirhams, dont 127 millions de dirhams pour la modernisation des réseaux externes, financés à hauteur de 60% par la Banque mondiale et 40% par le budget général de l’Etat, et 160 millions de dirhams pour l’équipement interne des parcelles, assurés par le Fonds de développement agricole.

Le programme permettra une économie d’eau de près de 30%. Il contribuera par ailleurs à l’augmentation de la valeur ajoutée par hectare de 16.000 à 40.000 dirhams.  Les eaux d’irrigation seront ainsi valorisées passant de 3 à 6 dirhams le mètre cube. Les retombées sociales de ce programme ne sont pas des moindres. Au-delà de l’amélioration des revenus des agriculteurs, ce programme créera à terme 480 emplois permanents. Les travaux de modernisation des réseaux externes dudit programme sont déjà achevés. De même, 500 hectares disposent à ce jour d’un système d’irrigation localisée tandis que 780 hectares sont en cours d’équipement.

Rappelons que le Plan Maroc Vert a accordé depuis son lancement en 2008 un intérêt particulier à l’irrigation. Un programme ambitieux  d’économie d’eau en irrigation et de modernisation de l’agriculture irriguée est mis en œuvre pour reconvertir à l’échelle nationale une superficie de 550.000 hectares de terres irriguées en irrigation localisée.

A cet effet, la superficie totale équipée à l’échelle nationale en irrigation localisée a plus que triplé. Elle est passée de 160.000 à 500.000 hectares actuellement, soit près de 33 % des terres irriguées au niveau national.

Pour ce qui est de la région de Marrakech-Safi, la superficie totale équipée en irrigation localisée est de 71.500 hectares actuellement contre 18.300 hectares en 2008, soit 121% de l’objectif arrêté pour la reconversion individuelle à l’horizon 2020.

Kawtar Tali

(Avec MAP)

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