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Gestion durable des terres : Un appel royal pour fédérer les pays africains

© D.R

Dans un discours adressé au Sommet d’Abidjan

Face à un climat qui change, des ressources hydriques qui se raréfient, des populations qui croissent, des villes qui s’étendent et des terres agricoles qui se réduisent et se dégradent, le Sommet d’Abidjan apporte une logique d’action qui est la bienvenue.

Vers une alliance africaine contre la désertification. En tout cas le Maroc compte fédérer les pays africains autour de cette question cruciale pour l’avenir. Dans ce sens, SM le Roi Mohammed VI a appelé à la mise en place d’une «véritable alliance africaine contre la désertification», dotée de ressources financières et technologiques adéquates et propres à une action efficace.
Dans un discours adressé au Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, qui s’est déroulé à Abidjan, et dont lecture a été donnée par le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, SM le Roi a salué l’Initiative d’Abidjan qui sanctionnera les travaux de ce Sommet, formant le souhait qu’elle soit «la plateforme d’une mobilisation soutenue et pratique, afin de traduire les engagements politiques en actions concrètes».
«Nous sommes résolument décidés à mener le combat contre cet ennemi commun, par une action coordonnée et solidaire », a affirmé le Souverain relevant que cette rencontre de haut niveau fait partie des « initiatives régionales phares, adaptées aux réalités africaines, qui concourent à faire émerger la résilience africaine face à la sécheresse».
Face à un climat qui change, des ressources hydriques qui se raréfient, des populations qui croissent, des villes qui s’étendent et des terres agricoles qui se réduisent et se dégradent, le Sommet d’Abidjan apporte une logique d’action qui est la bienvenue, parallèlement à l’échéance conventionnelle de la COP15 sur la désertification, a souligné SM le Roi.

«Contre la sécheresse et la dégradation des terres, Notre conviction est faite. L’heure est effectivement à l’accélération de la mise en œuvre de programmes opérationnels de lutte contre la désertification, dans le cadre d’une coopération régionale concrète, pragmatique et renforcée», a dit le Souverain, félicitant le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, pour l’organisation réussie de ce Sommet, tenu en marge de la 15ème session de la Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.
Dans ce sens, le Souverain se félicite que l’initiative d’Abidjan s’inscrive dans la continuité de l’élan donné par le Sommet africain de l’action en faveur d’une co-émergence continentale, organisé à Marrakech en marge de la COP22 sur le climat.

SM le Roi a souligné, dans ce cadre, que la complémentarité est effectivement «parfaite» entre l’Initiative d’Abidjan et les trois Commissions Climat pour l’Afrique issues du Sommet de Marrakech de 2016: la Commission du Bassin du Congo; la Commission de la Région du Sahel; et la Commission des Etats Insulaires, relevant que l’initiative d’Abidjan rime aussi avec l’Initiative Triple A pour une Agriculture Africaine Adaptée, et l’Initiative 3S pour la soutenabilité, la stabilité et la sécurité en Afrique. Dans son discours, le Souverain s’est attardé sur la situation en Afrique, un continent particulièrement touché par la désertification, avec des millions d’hectares menacés en raison de l’avancée du désert, qui progresse dans certaines régions à un rythme de 5 km par an.
Un état des lieux préoccupant puisque, comme l’a affirmé Sa Majesté le Roi, «la dégradation des terres est un multiplicateur de vulnérabilités». «Avec la sécurité environnementale, se trouvent en jeu la sécurité alimentaire, la sécurité humaine et la sécurité «tout court». Une terre perdue à la vie est une terre gagnée à l’insécurité», a dit SM le Roi.

Comme illustration de ce lien de cause à effet, le Souverain a souligné que «les zones en prise avec une dégradation extrême des conditions environnementales sont bien souvent aussi celles où les conflits éclatent, où les populations sont déplacées et où les groupes terroristes et séparatistes cherchent à s’infiltrer».
Autant de faits qui prouvent que «le combat contre la désertification et la dégradation des terres est véritablement une lutte existentielle, qui se pose à tous, et à l’Afrique, avec une acuité singulière», a souligné le Souverain, insistant que «le combat ne doit s’achopper ni à l’absence de capacités technologiques, ni au défaut de ressources économiques, ni – encore moins – à un manque de volonté politique».

Pour réussir ce «combat de tous, et de tous les instants» contre la désertification, SM le Roi a fixé les défis à relever: réduire les vulnérabilités à la sécheresse; construire des capacités de gestion durable des terres ; faire converger les efforts régionaux et internationaux ; permettre le déploiement de solutions spécifiques et maîtriser le stress hydrique. C’est dans cet état d’esprit qu’intervient, justement, le Sommet d’Abidjan sur la sécheresse et la gestion durable des terres qui constitue, comme l’a souligné SM le Roi, «le visage déterminé d’une mobilisation concrète face au problème de la sécheresse qui, dans notre continent africain plus qu’ailleurs, constitue un défi structurel» et «le reflet éclatant de cette Afrique qui Nous est si chère : l’Afrique entreprenante, qui prend son destin en main».

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