Après un début des plus balbutiants, le Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes (FOGA-RIM) a été relooké. Les points noirs de ce fonds affecté aux logements sociaux ont été effacés, puisque le ministère chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme a présenté deux nouvelles mesures visant essentiellement la promotion de ce fonds.
Des mesures prises sur la base d’un diagnostic effectué par le département d’Ahmed Taoufik Hejira. Après son lancement en 2004, le FOGARIM n’a pas connu l’essor qui était prévisible. « Au début, nous tablions sur 5000 dossiers traités comme rythme de lancement.
Au bout de la première année, le nombre des dossiers acceptés n’a guère dépassé les 1500 », explique le ministre délégué auprès du Premier ministre. Ces mesures ont également été adoptées par les différents intervenants, Primature, ministère des Finances et de la Privatisation, Caisse centrale de garantie et certaines banques, ainsi que le secteur privé, lors d’une réunion tenue en début de semaine.
La première concerne l’augmentation du montant maximum de 1.000 à 1.500 dirhams pour le remboursement mensuel des prêts, ce qui ne manquerait pas de promouvoir le logement à bas coût. «L’impact de cette augmentation ne manquerait pas d’élargir la cible du FOGARIM à la classe moyenne marocaine qui peinait à trouver un financement à son logement », précise Ahmed Taoufik Hejira.
La seconde mesure visant la promotion du FOGARIM concerne le remplacement de l’attestation de salaire délivrée par les autorités locales par une déclaration de la personne concernée. Auparavant, l’acceptation du dossier était tributaire d’un document délivré par les autorités locales, essentiellement du ministère de l’Intérieur, attestant que l’intéressé avait bien une rentrée d’argent fixe. Les agents de l’autorité rechignaient dans la plupart des cas à opposer leur signature en bas de ce document. « Le problème est dorénavant résolu puisqu’il suffit à la personne intéressée de fournir une déclaration sur l’honneur », souligne le ministère délégué chargé de l’Habitat et de l’Urbanisme. Et d’ajouter : « Il s’agit d’un sujet d’une importance capitale pour le Maroc.
Il ne faut pas oublier que le tiers de la population est exclu d’office du système bancaire. Dans l’état actuel des choses, il lui était très difficile d’accéder à des prêts immobiliers.
Maintenant avec la garantie de l’Etat, les choses doivent bouger dans le bon sens ». Il est à signaler que pour faciliter l’accès au logement, l’Etat avait mis en place ce Fonds de garantie de 200 millions de dirhams. Suivant le schéma retenu, les prêts étaient garantis à hauteur de 70% par la Caisse centrale de garantie (CCG) et à 30% par les banques. L’objectif de la création de ce fonds est simple : permettre à toute personne n’étant pas fonctionnaire, ni employée du secteur public ni salariée d’une entreprise publique affiliée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d’accéder à un logement décent.
Le candidat devait en plus de ces critères exercer une activité génératrice de ressources et ne pas être propriétaire d’un logement.