Economie

Hassan Jiouad : Une réussite exemplaire

A consulter son parcours, on dirait bien qu’il s’agit d’un quinquagénaire. Et pourtant, le manager dont il est question vient de fêter ses trente-neuf ans, il y a tout juste deux mois.
Son bac sciences mathématiques en poche, Hassan Jiouad fait son passage en classes préparatoires au lycée Lyautey. Sans trop de peine, il a pu décrocher une bourse française et intègre en 1984 l’école nationale supérieure des industries chimiques (ENSIC) de Nancy. Ingénieur de formation, il a couronné son cursus technique par un DEA en gestion des entreprises. « Le cumul de diplômes était à la mode à l’époque », ironise-t-il.
A sa grande surprise, au moment où tous les projecteurs étaient braqués sur la suite des évènements du 11 septembre, un jour, les médias parlent d’une explosion à l’usine AZF. Il y a passé un stage de quatre mois. Il aurait pu y rester plus si l’idée de rentrer au pays ne le hantait pas si fort. En 1987, il intègre le groupe ONA. Il a été affecté au pôle mines à hammam, dans la région de Meknès. Moins d’une année s’est écoulée pour avant qu’il eut une proposition d’un ancien élève de l’ENSIC de prendre en charge le département fabrication au sein de la SAMIR. Une expérience qui n’a pas duré que deux années vues les conditions trop contraignantes pour un jeune aux grandes ambitions. De 1989 à 1999, il a commencé en tant que chef de projet des détergents à Procter&Gamble. Il a fait ses preuves par la suite dans différents services. Le plus beau souvenir qu’il garde de ce passage remonte au moment de la construction de la première unité de fabrication de couches.
L’investissement fut de taille : plus de 25 millions de dollars. Les perspectives n’en étaient pas moindres. « Ce sont des ingénieurs marocains qui ont assuré le travail. Quand le Souverain, à l’époque prince héritier, a visité cette unité, il était agréablement surpris par la qualité des hommes qui y travaillaient. Ce fut une grande fierté pour nous tous», se souvient Hassan Jiouad. Toute chose a une fin, même la plus belle histoire du monde en a une. « Les premiers signaux de la rupture de l’histoire à succès ne pouvaient me laisser indifférent », explique-t-il son départ de l’une des multinationales les plus importantes du pays. Et d’ajouter, « les conditions dans lesquelles j’avais intégré la multinationale n’étaient plus réunies. Je n’avais plus de choix que de partir la tête haute ».
Parmi toutes les propositions de postes qu’il a eu par la suite, il a préféré celle d’un groupe national, Finapack en l’occurrence. Embauché en 1999 en tant que directeur général adjoint, il a très vite grimpé dans les échelles pour devenir directeur général. Une réussite qu’il doit avant tout à sa démarche de restructuration amorcé dès son affectation. Aujourd’hui, il doit veiller au bon fonctionnement des deux unités appartenant au même groupe : Ondumar et Carsud, toutes les deux opérant dans le secteur de l’emballage en carton. Marié et père de deux enfants, le seul remord qu’il a c’est le peu de temps qu’il peut consacrer à sa famille. La réussite a un prix. C’en est un.

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