1983. Une date à retenir à plus d’un titre. Cette année, le Maroc, en partenariat avec la France, a lancé un projet d’envergue d’économie rurale impliquant tous les secteurs concernés. Selon les promoteurs de ce projet, celui-ci vise d’une part le développement économique et social des populations et, d’autre part, la valorisation des ressources locales tout en préservant l’environnement naturel.
Le projet en question a été conçu sous forme d’expérience pilote dans le Haut-Atlas central. La zone concernée est habitée par une population d’environ 40.000 habitants répartis en trois communes du massif de M’goun (province d’Azilal et de Ouarzazate).
La réalisation de ce projet s’est concrétisée à travers l’implantation et l’aménagement des structures d’hébergement adaptées notamment les gîtes d’étapes chez l’habitant, les auberges rurales, les refuges d’altitude, etc. Au menu également, la formation des auteurs de développement locaux, de guides et accompagnateurs de montagne ainsi que l’aménagement de circuits de randonnées, de sites naturels et de sites panoramiques. Parmi les actions entreprises, figure la mise en place des moyens organisationnels tels que la création des agences spécialisées dans le tourisme rural et la promotion du produit par des voyages de presse et la participation des opérateurs dans les salons spécialisés. Qu’en est-il alors des résultats de cette expérience pilote ? D’abord, l’introduction de nouveaux revenus permettant d’alléger la surexploitation des ressources naturelles et d’améliorer les conditions de vie des populations. A retenir aussi, la sensibilisation des habitants de la région à l’importance des ressources naturelles, l’extension géographique de cette expérience envers les autres massifs : Toubkal, Imlchil, Saghro, Rif… et également thématique de ce créneau par le biais de la promotion des loisirs sportifs notamment le ski, le VTT et l’escalade.
Les résultats encourageants de cette expérience permettent de croire au développement du tourisme rural dans plusieurs régions du pays. Encore faut-il passer à l’acte.