Le HCP relève une nette amélioration comparé à la même période de l’année passée
Comptes nationaux : En volume, le produit intérieur brut ressort à 303,64 milliards de dirhams alors qu’il s’établissait autour de 293,26 milliards de dirhams une année plus tôt. Le PIB hors agriculture s’établit, pour sa part, autour de 274,156 milliards de dirhams, en progression de 3,2 % comparé à la même période de l’année passée.
La situation économique nationale se redresse au premier trimestre de l’année. Une confirmation faite par le Haut-Commissariat au Plan qui observe dans sa récente note d’information une croissance à 3,5% au titre des trois premiers mois de l’année contre 0,5% observée à la même période de l’année précédente. «Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale», constate le HCP dans sa note d’information. En volume, le produit intérieur brut ressort à 303, 64 milliards de dirhams alors qu’il s’établissait autour de 293,26 milliards de dirhams une année plus tôt. Le PIB hors agriculture s’établit, pour sa part, autour de 274,156 milliards de dirhams, en progression de 3,2 % comparé à la même période de l’année passée. Par ailleurs, le produit intérieur brut en valeur a atteint à fin mars les 347,51 milliards de dirhams contre 319,2 milliards de dirhams une année plus tôt marquant ainsi une progression de 8,9%.
Une croissance portée par les activités agricoles et les services
Il est à préciser que la croissance économique est soutenue par les activités agricoles et les services. Se référant au Haut-Commissariat au Plan, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une augmentation de 6,6% à fin mars 2023 alors qu’elle affichait une baisse de 11,3 % à la même période de l’année précédente. « Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 6,9% au lieu d’une baisse de 12,2% et par le ralentissement de la croissance de la pêche à 0,3% au lieu de 3,3% », commente le HCP à ce propos. Pour ce qui est du secteur tertiaire, sa valeur ajoutée s’est améliorée de 5,46 % au premier trimestre 2023 au lieu de 4,6 % à la même période de l’année précédente. La hausse de la valeur ajoutée du secteur tertiaire est portée par l’amélioration de 53,19 % de l’activité hôtelière et restauration contre 31,6 % auparavant. Les activités du transport se sont également redressées passant de 2,3 à 7,1 % au premier trimestre. L’activité des services financiers et assurances a suivi le même trend s’établissant autour de 5,4 % aux trois premiers mois de l’année contre 4,5 % une année auparavant. Les services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale se sont pour leur part légèrement améliorés atteignant les 4,6 % contre 4,5 % à la même période de l’année précédente. En revanche la croissance des activités relatives aux services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale a ralenti à 4,5 % au lieu de 5,9 %. Il en est de même pour les activités de recherche et développement et services rendus aux entreprises. Leur croissance est revenue à 2,1 % contre 4 % au premier trimestre 2022. La croissance des activités du commerce et réparation de véhicules a quant à elle reculé à 1,5 % contre 2,5 %. Même tendance pour les activités des postes et télécommunation dont la croissance est estimée à 0,9 % au premier trimestre 2023 contre 3,8 % une année plus tôt. Le HCP observe par ailleurs une baisse de 1,3 % de la valeur ajoutée du secteur secondaire contre une baisse de 2,1 % relevée à la même période de l’année précédente. Ce repli est expliqué par la baisse des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction (-11,8 %), du bâtiment et travaux publics (-3,4 %) et de l’électricité et eaux (-2,4 %). En parallèle, la valeur ajoutée des industries de transformation s’est améliorée de 1,8% alors qu’elle affichait une baisse de 2,7% à la même période de l’année précédente. « De ce fait, la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 3,2 % durant le premier trimestre 2023 au lieu de 2,4 % une année auparavant », souligne le HCP à cet égard.
La demande intérieure stable
Le premier trimestre de l’année a été également marqué par une stabilité de la demande intérieure. Se référant au HCP, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 0,1% au lieu d’une baisse de 1,3%. Leur contribution à la croissance s’élève à 0,1% contre une contribution négative de 0,8 point auparavant. Pour sa part, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 2,7% au lieu de 3,5 %, contribuant à hauteur de 0,5 point à la croissance au lieu de 0,7 point. En ce qui concerne l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs), il continue, selon le HCP, à enregistrer des baisses de son taux d’accroissement. Il affiche ainsi un repli de 2,6 % au premier trimestre 2023 après une baisse de 6,9 % le même trimestre de l’année précédente, soit une contribution négative à la croissance de 0,6 point au lieu d’une contribution négative de 1,8 point. Il est à préciser que les échanges extérieurs ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 3,6 points au lieu de 2,3 points une année passée.
La capacité de financement améliorée
Parmi les tendances relevées par le HCP au titre du premier trimestre de l’année, on note l’amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale. « Avec la hausse de 8,9 % du PIB aux prix courants et la hausse de 23,3 % des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut disponible a progressé de 9,9% au premier trimestre 2023 au lieu de 2,6 % le même trimestre de l’année précédente». En effet, le revenu net brut a atteint à fin mars 2023 les 376,13 milliards de dirhams contre 342,407 milliards de dirhams une année plus tôt. En ce qui concerne l’épargne nationale, elle s’est élevée à 86,74 milliards de dirhams contre 73,012 milliards de dirhams au premier trimestre 2022. Elle se situe ainsi à 24,9 % du PIB contre 22,9 % auparavant. En se situant autour de 83,33 milliards de dirhams, l’investissement brut a représenté, quant à lui, 24 % du PIB au lieu de 27,9 % durant le même trimestre de l’année précédente. Ce qui dégage une capacité de financement de 0,9 % du PIB au premier trimestre 2023 au lieu d’un besoin de financement de 5 % du PIB la même période de l’année précédente.