Economie

Henri Guaino note l économie mondiale : Le système est au bord du gouffre

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Henri Guaino, ancien conseiller de l’ex-président Sarkozy et l’un des ténors de l’UMP, l’opposition française actuelle, a donné, à l’initiative du Haut-Commissariat au Plan, une conférence lundi à Rabat sur les perspectives d’évolution qui s’offrent au monde capitaliste à la suite de la crise mondiale de 2008. Une crise que l’orateur a qualifiée de particulièrement grave pour tous en dépit du fait que tous n’en ont pas conscience. Henri Guaino qui a considéré que le monde est au bord du volcan et qu’il est urgent, non seulement d’entreprendre, mais encore de le faire solidairement et collectivement, a en effet estimé que personne n’est capable de se tirer d’affaire de cette crise tout seul et que personne n’est à l’abri de ses retombées à échéances plus ou moins longues.
Si l’Europe bascule, les autres parties du monde s’en ressentiront, a-t-il laissé entendre. Il a également jugé que pour sortir du cercle infernal, il faut réconcilier l’économie avec la finalité qui est de se mettre au service de l’Homme.
Le conférencier a constaté que le keynésianisme est de plus en plus sollicité, dans le même temps que sont  demandées plus de responsabilité politique et d’éthique. Si la crise est aujourd’hui quasiment mondiale, il faut également convenir de ce qu’elle sera plus grave et plus déstabilisatrice que tout ce qui a été vécu auparavant, y compris la crise de 1929. Il a donc appelé à entreprendre dans trois directions pour éviter ce scenario catastrophe : travailler à réguler le domaine financier qui a été souvent l’épicentre des crises, introduire de l’éthique dans l’exercice des activités de production et d’échange, «car ce qui n’a pas de prix a encore de la valeur» et opérer de profondes réformes structurelles.
Ces «requis» lui semblent être universels. Il a en effet considéré que même les pays qui tirent «les marrons du feu de la situation actuelle» ne pourront en bénéficier longtemps, les conditions de ces avantages comparatifs tant en ce qui a trait à la dévaluation de la monnaie que de la faiblesse de leur monnaie s’estompant par le biais de la mondialisation. Henri Guaino qui a affirmé que le Printemps arabe est aussi une des conséquences de la crise financière de 2008, a déclaré que la France a conscience des nouveaux clivages du monde qui a été à l’origine du G2 et qui a, à maintes reprises, poussé l’Europe à prendre les décisions et à mettre en pratique les solutions qui lui ont évité des crises majeures. Il a ajouté que l’Union pour la Méditerranée est une de ces solutions qui aurait permis de rassembler ce que les classifications actuelles considèrent comme pays non émergents ou non développés.
Ahmed Lahlimi a considéré pour sa part que la régulation et la responsabilité politique bien que considérée comme nécessaire et anodine dans les pays développés, est à  comprendre comme tendance à l’institutionnalisation et à l’Etat de droit dans nos sociétés. Il a également considéré que le substrat religieux devrait marquer l’action de moralisation de l’économique et du financier dans les pays à tradition musulmane.

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